L’année 2018 a vu un nombre record de kidnappings, soit une dizaine, se produiredans le pays, en particulier dans la Capitale. Mais les pats qui se sont passées dans le courantde l’année dernière se singularisent par un fait : les femmes et les enfants ont désormais figurédans la liste des victimes.Dans la succession alarmante d’enlèvements, c’est la première fois que des femmesétaient victimes. Vers début juillet dernier, Sabera Vasrama été kidnappée dans les environsde Pullman, à Ivandry. Les kidnappeurs conduisaient deux voitures 4×4, dont l’une était demarque Kia Sorento. Quant à la victime, elle venait de quitter un salon de thé branché duditétablissement et était déjà dans son Audi Q5 en train de manœuvrer dans le parking, lorsque 4costauds gaillards, en véritables professionnels, s’étaient rués sur l’Audi pour fracasser lavitre côté conducteur avec un objet dur. Par la suite, ils ont réussi à arracher la conductrice duposte de conduite. L’action était rapide et bien planifiée que personne n’a pu rien faire selonles témoignages. Deux jours après son kidnapping, Sabera Vasram fut relâchée par sesravisseurs sur une portion abandonnée de la route Digue. Mais son état, psychiquement etphysiquement très lamentable, laisse supposer qu’ils l’ont brutalisée. Faisons un grand saut en arrière, ou plus précisément en novembre dernier. La jeuneRahima n’avait que 13 ans et contrairement à la première, elle n’habite pas dans la Capitalemais à Manerinerinerina, une localité du nord bordant la RN 6. Mais cela n’a pas empêché lesbandits de l’enlever et surtout leur menace de l’enterrer vivante si ses parents ne se plient pasà leur exigence avec la demande d’une forte rançon. Heureusement, l’affaire a connu undénouement heureux car ses ravisseurs l’ont finalement remise entre les mains des siens, saineet sauve.C’est aussi le cas de deux petites sœurs, ces adolescentes en classe de 4e et depremière, toujours à Manerinerina en novembre dernier. Les bandits ont exigé à leurs parents,des migrants d’une Région de l’île, de vendre maisons, commerce et véhicules pour payer larançon. Entre-temps, plusieurs autres mères de famille ou des jeunes filles ont été enlevéesdans des localités du nord dont Tsaratanàna et du Sud du pays, notamment à Malaimbandy ouà Ankazoabo. Souvent, la Gendarmerie a réussi à arracher les victimes des griffes de leursgeôliers, et cela grâce au succès de son intervention. Franck Roland