Madagascar a participé au 30eme sommet de l’Union Africaine dont le thème portait sur la lutte contre la corruption, ce mot que l’on entend tout le temps, cette lutte qui est répétée à longueur de journée par les dirigeants malagasy à la manière de la méthode Coue, cette lutte contre la corruption qui en devient risible avec l’impunité ou les dossiers qui se terminent souvent en queue de poisson. Aujourd’hui, alors que le concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature et des greffes a regagné en crédibilité après les années noires dont particulièrement celles de la période de transition sous Rajoelina et Razanamahasoa entraînant des réformes drastiques avec des verrouillages du concours et la mise en place de différentes étapes et différents jury, le concours est aujourd’hui de nouveau écorné avec des suspicions de corruption, or le milieu de la justice est celui qui est le plus décrié en terme de corruption. Il est facile de détruire et réduire à néant tous les efforts faits. Il est difficile par la suite de tout reconstruire. Face à ces histoires ou ces suspicions qui portent de nouveau atteinte à la crédibilité du concours d’entrée à l’ENMG, une fois de plus la garde des sceaux se mure dans le silence. Elle sortira probablement de son mutisme plus tard comme elle l’a fait avec l’affaire Houcine Arfa, mais le mal est déjà fait. La crédibilité du concours est entachée par ces soupçons de corruption et on est plus ou moins sûr qu’il y aura dans ce cas défection des universitaires qui évitent comme la peste d’être mêlés à des histoires de corruption dans les concours d’entrée dans la fonction publique. Si la lutte contre la corruption était au menu lors du 30eme sommet de l’union africaine, chez nous les incantations de lutte contre la corruption sont au menu depuis longtemps!
D.R.
http://www.lagazette-madagascar.com/2018/02/21/concours-dentree-a-lenmg-retour-a-case-depart/