Arrêté pour un double rapt meurtrier à Toamasina, « Nônô Vola Sandoka » a été relâché mardi. Il a pourtant essayé de s’évader durant sa détention préventive.
Une décision judiciaire qui donne du grain à moudre. Condamné à perpétuité le 27 septembre 2017 aux côtés de seize de ses complices, pour le rapt d’Arnaud Ramiliarison et de sa soeur Annie, souillée puis exécutée par ses ravisseurs à Toamasina en décembre 2015, « Nônô Vola Sandoka » a été libéré mardi. Ayant bénéficié d’une mise en liberté provisoire après avoir fait opposition auprès de la Cour d’appel du tribunal d’Antananarivo après sa condamnantion par la Cour criminelle ordinaire (CCO), « Nônô Vola Sandoka » sort de la maison de force de Tsiafahy par la grande porte, malgré des antécédents criminels.
Soupçonné d’avoir tiré les ficelles dans le double rapt meurtrirtparpétré à Toamasina le 23 novembre 2015, il était, parmi une trentaine de prévenus, placé sous mandat de dépôt dans quatre lieux de détention d’Antananarivo pour cette affaire.
Incarcéré dans la maison centrale d’Ambatolampy, il a réussi à se faire la belle de cette prison en marge de son procès à la CCO.
Par des moyens qui laissent rêveurs et des circonstances louches, « Nônô Vola Sandoka » a réussi à s’échapper du pénitentier avec deux de ses coaccusés dans cette affaire de rapt contre rançon, dont Marcelin et Ravola, une femme. Le trio d’évadés ne s’est pas présenté à leur procès du 27 septembre 2017, où ils ont écopé de la réclusion à vie. Un mandat d’arrêt a été prononcé à l’audience pandant que la gendarmerie l’a traqué jusqu’à Toamasina. Pendant que les limiers remontaient ses traces, il a pris l’avion pour Sambave, accompagné d’un haut fonctionnaire. Il a pu rejoindre Amboromalandy, dans le district de Mahajanga II, où des hommes de la Section des recherches criminelles de la gendarmerie nationale à Mahajanga l’ont cueilli le 7 décembre 2017, en remontant ses pistes de fil en anguille.$Tranféré au tribunal d’Antananarivo, il a été incarcéré dare-dare à la maison de force de Tsiafahy, où la cour d’appel l’a libéré malgré l’évasion rocambolesque, sa longue cavale, outre la condamnation à vie.
Seth Andriamarohasina