L’insécurité préoccupe le secteur privé. La plate-forme dialogue public-privé (DPP) contribuera à trouver des solutions efficaces et immédiates.
L’insécurité encore et toujours d’actualité. Noro Andriamamonjiarison, présidente du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a remis hier une lettre au ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, Armand Tazafy dans les nouveaux locaux du département de l’Industrie à Anosy. « C’est une lettre sollicitant le ministère en tant que parrain du secteur privé, à inclure la question de l’insécurité au menu du dialogue public- privé », souligne-t-elle. En effet, le dialogue public-privé en tant que plate-forme, regroupe le secteur public et le secteur privé pour traiter ensemble des thèmes de priorité économiques afin de toujours améliorer le climat des
affaires.
Une plate-forme ayant contribué, entre autres, à la réussite de la loi sur le développement des Industries de Madagascar, ou encore du remboursement de la TVA en 2017.
« Il ne s’agit pas seulement de traiter du sujet des kidnappings de grands patrons mais de beaucoup d’autres kidnappings de patrons moyens ainsi que du contexte d’insécurité des opérateurs privés, chefs comme salariés en général », ajoute-t-elle. Le secteur privé prévoit en outre d’organiser une rencontre avec la société civile, les syndicats, les églises ou associations afin de se pencher sur cette question cruciale d’insécurité et d’en récolter des propositions efficaces.
Réflexion
Questionné sur l’éventuelle relation avec le contenu du «rendez-vous du Président» de cette semaine, pointant du doigt l’inertie de certains ministres sur les actualités chaudes détériorant la situation économique et sociale du pays, telle la flambée du prix du riz ou encore l’insécurité et les séries de kidnappings, le ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé a déclaré que des réflexions sont menées. « Il ne se passe pas un seul conseil des ministres ni un conseil de gouvernement où on ne parle pas de kidnapping et d’insécurité. Le gouvernement s’y attèle », tenait-il à rassurer. D’après ces propos, tout laisse à croire que des solutions pour résorber cette situation d’insécurité générale, ne seront pas encore pour demain. « Nous allons encore étudier cette revendication du GEM, qui a saisi la plate-forme dialogue public- privé. Et éventuellement le porter à un niveau élevé », s’est il contenté de déclarer. Aussi, tout est encore en phase de réflexion. En attendant, que faire ?
Mirana Ihariliva