Le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) monte au créneau face aux polémiques autour de la suspicion de corruption durant le concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et de Greffe (ENMG). Dans un communiqué publié hier, le SMM, se disant soucieux de préserver l’image de la Magistrature, rappelle que « la recherche de la dignité et de la crédibilité du corps est son but ultime et que pour ce faire, le SMM se sentait, se sent et se sentira toujours concerné par les éléments ou les informations tendant à discréditer ce corps, et ce, dès le recrutement des élèves qui seront les futurs magistrats de ce pays ». Aussi, le SMM, dans un souci de transparence et d’assainissement des concours, exige que les épreuves de sélection soient annulées et refaites et que l’équipe en charge de l’organisation soit dissoute et recomposée. En quelque sorte, le syndicat des magistrats réclame l’annulation pure et simple du dernier concours d’entrée à l’ENMG. Les Fanirisoa Ernaivo et consorts exigent également l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. « Que les investigations entreprises par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) ne soient entravées par des interventions en haut lieu qui parviennent à notre connaissance », averti le SMM.
Plaintes. L’étau se resserre sur le ministère de la Justice. Avant le SMM, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) et le Bianco ont également réclamé l’annulation du concours à la Magistrature. Face aux suspicions de corruption et de trafics d’influence, Ambohibao a déjà ouvert une enquête suite à de nombreuses plaintes reçues. La semaine dernière, une perquisition chez le Directeur Administratif et Financier de l’Ecole Nationale de la Magistrature et de Greffe a été annulée. Ce dernier aurait pris la fuite lorsqu’il a appris que l’équipe du Bianco allait perquisitionner chez lui. Ce haut responsable se trouve dans la tourmente suite à cette affaire. C’est certainement la raison pour laquelle il a été limogé durant le Conseil des ministres d’hier. Après l’ARFAGATE, voici que le département de la Justice est de nouveau cité dans une nouvelle affaire de corruption. Histoire à suivre.
Davis R