Réveil en sursaut. Le ministère de la Justice est sorti de son silence hier à la suite de fortes suspicions de corruption aux examens officiels d’entrée à l’Ecole nationale de magistrature et des greffes. Au cours d’une conférence de presse, la ministre Elise Rasolo Alexandrine a annoncé que les épreuves de présélection effectuées le février dernier pour les élèves magistrats et les épreuves d’admissibilité du 7 février pour les élèves greffiers dont annulées.
Une mesure prise » dans le souci de préserver la fiabilité des résultats du concours et pour éradiquer toute suspicion entourant son déroulement « , selon les explications du ministère. De nouvelles épreuves seront organisées deux ou trois semaines.
« Nous avons pris la décision pour que la confiance envers la Justice soit également préservée. Parce qu’il faut instaurer aussi un climat d’apaisement. Il a fallu remplacer des responsables chargés de ces concours d’admission au sein de l’école ! », a expliqué la Garde des Sceaux. Avant-hier, le directeur administratif et financier de l’ENMG pointé du doigt dans cette affaire a été limogé par le conseil des ministres.
D’après toujours la ministre de la Justice, elle aurait immédiatement informé le Président de la République stôt que l’affaire a éclaté. « Nous n’avons pas cessé de convoquer des réunions afin de trouver les mesures à prendre », a-t-elle continué. De son côté, Yves Hugues Rajoelina, le directeur de l’ENMG a précisé qu’il n’y aura de nouveaux candidats, les épreuves seront juste à refaire. « Ce qui fait qu’ils ne paieront plus de droits. Aucun changement aussi pour les centres d’examen et les convocations » a-t-il précisé. Toutefois, il a martelé que les andidats devront se prémunir toujours de leurs carte d’identité ainsi que de leurs anciennes convocations. Rappelons que 2000 cabdidats postulent pour être élèves greffiers tandis que 1800 autres apirent à devenir élèves magistrats.
Des preuves accablantes
Interrogé par les jounalistes sur le sujet, le directeur général du Bianco, Jean Louis Andriamifidy soutient que « nous disposons de preuves irréfutables, c’est pour cette raison que nous avons ouvert une enquête ». Des preuves qui semblent accabler le directeur administratif et financier de l’ENMG dont le limogeage n’est qu’une »formalité administrative » selon le DG du Bianco. Il insiste sur le fait que tous les responsables impliqués dans cette affaire de fraude et de coruption doivent être sanctionnés. A en croire toujours le numéro un d’Ambohibao, l’enquête sur cette affaire a déjà commencé et se poursuit. Une fois clôturé, le dossier sera remis entre les mains de la Chaîne pénale anti-corruption.
SR