Une requête en annulation des résultats du concours de recrutement de commissaires de police a été déposée au niveau du Conseil d’État le week-end dernier. Des candidats qui seraient admis au concours, mais éliminés à la dernière minute ont dénoncé une suspicion de corruption grave et des irrégularités. Leurs parents demandent une nouvelle vérification des notes et l’intervention du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco).
Les résultats de ce concours ont été publiés le lundi 4 juin dernier, le jour où le gouvernement d’Olivier Solonandrasana Mahafaly a présenté sa lettre de démission, si normalement ils sont publiés tous les vendredis. Cette anomalie relèverait selon les candidats d’une manœuvre orchestrée par les hauts dirigeants et membres de l’ancien gouvernement qui auraient « intégré » les noms de leurs proches dans la liste des admis.
Mais plus surprenant encore, l’arrêté ministériel relatif au concours a fixé au nombre de 16 le nombre des candidats admis au concours direct et à 4, ceux du concours professionnels. Mais au final, le nombre des candidats admis au concours direct a été réduit à 14, contre 6 pour le concours indirect. L’un des proches d’un membre du gouvernement aurait été admis dans ce concours professionnel expliquant ainsi cette nouvelle disposition.
Ce problème de recrutement au sein de la police nationale remet une fois de plus en question la transparence des concours de recrutement des fonctionnaires à l’instar de ceux des magistrats et greffiers qui sont obligés d’être reportés à cause des anomalies. Des concours de recrutement d’inspecteurs des domaines et de la propriété foncière, d’élèves agents diplomatiques et consulaires, d’inspecteurs du travail et des lois sociales et d’administrateurs civils se profilent à l’horizon ; reste à savoir la transparence qui s’y établirait.