Plusieurs magistrats ont été sanctionnés par le conseil de discipline de l’instance supérieure au sein de la magistrature, a-ton appris hier de la Garde des sceaux et ministre de la Justice Noro Vololona Hari misa. L’information a été révélée hier en marge de la cérémonie d’ouverture officielle de l’année judiciaire dans la Grande -île. Le conseil de discipline a examiné les dossiers de 10 magistrats accusés de manquement à l’éthique et à la déontologie. D’après la ministre de la Justice, l’audition de deux d’entre eux a été reportée. 8 magistrats ont en revanche été jugés. A la fin de ses délibérations, le Conseil de discipline a mis hors de cause un magistrat. Les 7 autres ont été sanctionnés. La sanction ultime serait tombée pour un membre de cet ordre judiciaire qui aurait été révoqué.
Trois greffiers et une vingtaine d’agents pénitentiaires sont également passés devant le Conseil de discipline. Les autres dossiers seront examinés lors d’une prochaine session dont la date n’a pas été précisée. Le cas de la magistrate Fanirisoa Ernaivo devrait être étudié au cours de cette nouvelle session. Nommée ministre de la Justice en juin 2018, Noro Vololona Harimisa a fait de la lutte contre la corruption la priorité de son mandat. En fin d’année dernière, la ministre de la Justice avait affirmé que tout manquement professionnel ne sera plus désormais toléré dans le sens du rétablissement de la confiance du citoyen envers le système judiciaire, parfois très mal vu en raison des affaires de corruption dont il est entaché, et du respect de l’Etat de droit. C’est pour cette raison notamment que, le concours d’entrée à l’Ecole nationale de la magistrature et de greffe, après avoir été annulé, a été reporté pour cette année. Un nouveau système informatique sera mis en place pour gérer le processus à la place de celui qui aurait été tripoté par beaucoup de personnes. Les irrégularités qui ont généré une profusion de polémiques n’auront plus la chance de se renouveler. Toujours dans le cadre de l’assainisse ment de la maison, la ministre avait annoncé que des agents pénitentiaires seront radiés s’ils sont trempés dans des cas de corruption avérés. Malgré le sous-effectif des agents pénitentiaires, les délinquants seront mis sur la touche pour de bon.