L’informatisation est capitale dans le domaine juridique. Cette initiative a pour objectif de rétablir la confiance des justiciables et de respecter les droits humains.
La lutte contre la corruption se réalise petit à petit. L’administration judiciaire, comme toutes les administrations publiques, sera informatisée af1n de faciliter la communication mais surtout d’accélérer le traitement des dossiers. Cette initiative a été déjà avancée par le ministre de la Justice précédente, Noro Vololona Harimisa.
Le ministre en place, Jacques Randrianasolo compte réaliser ce projet en six mois. Cette information a été donnée lors de la remise officielle des véhicules au Bureau de coordination du contrôle de juridictions et établissements pénitentiaires (BCCJEP), hier, au siège du ministère de la Justice à Faravohitra. « L’usage de l’ordinateur amenuise l’utilisation des papiers. L’internet permet aussi de se communiquer rapidement et suivre de près les dossiers de procédure. Ce sont les grands avantages. Nous allons également réglementer l’accès au tribunal. Des badges électroniques seront utilisés pour surveiller l’entrée et la sortie des employés. Des caméras de surveillance seront installées. Nous savons qu’à l’entrée du tribunal, les rabatteurs profitent et arnaquent les gens. Nous n’allons plus accepter cette situation. La réalisation du projet est en cours et pourrait se réaliser en six mois », explique Jacques Randrianasolo, ministre de la Justice.
Conditions des détenus
L’informatisation de l’administration n’est que le début de l’amélioration du service judiciaire. Les conditions humaines des détenus ne sont pas en reste. À part les problèmes de malnutrition dans le milieu carcéral, les conditions juridiques des détenus sont importantes.
Les audiences foraines et les cours criminelles ou correctionnelles se succèderont bientôt aux bénéfices des détenus qui n’ont jamais été jugés, mais sont incarcérés depuis des années. « Il y a ce qu’on appelle ratio. Il consiste à augmenter le nombre des détenus à être jugés. Plusieurs détenus sont incarcérés sans être jugés. Nous avons visité récemment la prison de Fianarantsoa. Il a été constaté que seuls 25 % des prisonniers ont été jugés. Pour répondre à ce problème, l’audience foraine sera intensifiée ainsi que les cours criminelles ou correctionnelles », souligne-t-il. Cette décision limitera aussi la systématisation des mandats de la détention préventive.