Mardi dernier au cours d’une cérémonie tout ce qu’il y a de plus officiel le Général Richard Ravalomanana en prenant la parole catégorique et le ton ferme a cru bon de dénoncer que « des munitions utilisées par le banditisme rural » étaient fournies par «des gendarmes» Pour bien marquer qu’il ne parlait pas pour ne rien dire le Secrétaire d’Etat patron de la Gendarmerie Nationale ajoute que sur les 53 armes saisies dont 30 Kalachnikovs qui ne peuvent provenir de « chez nous » disait-il. Il a révélé également que 41 gendarmes sont actuellement en prison pour avoir participé à des actes de banditisme et de kidnapping et que le mois d’octobre a été fixé pour finaliser les investigations sur cette situation. A propos d’O.V.N.I que nos honorables lecteurs se rassurent, on ne va pas vous bourrer la cervelle avec ces histoires qui agitent un certain milieu très friand et crédule qui voit des Objets Volants Non Identifiés (OVNI)partout. Pour ce qui nous concerne il sera question dans cet article d’un phénomène très destructeur et catastrophique pour le monde rural en particulier et l’ensemble de tout le pays.
En tenant compte des accusations très directes du Général Richard Ravalomanana, on peut très bien déduire que ces actes délictueux très graves ne peuvent avoir lieu qu’avec des complicités haut placé. Des sous-fifres et des subalternes ne peuvent soustraire des matériels militaires de guerre à l’insu de quelques grands responsables. C’est dans de telles conditions avec la participation tacite de quelques Officiers Voleurs Non Identifiés (les O.V.N.I de cette île) que les vols de bœufs perdurent et existent toujours. Il n’y a pas lieu de sous-estimer également les constats pertinents des analystes qui concluent avec lucidité que «Dans la plupart des régions du Sud de Madagascar où l’on recense le plus important cheptel, la population pratique un « élevage contemplatif ». Les éleveurs rechignent ainsi à vendre leurs zébus. Ce qui est, dans la plupart des cas, à l’origine du phénomène de vol de bœufs. » dans ces contrées puisque la demande est toujours croissante sur le marché alors que les éleveurs refusent de vendre leur cheptel … » Dans un tel contexte, l’alliance des bras valides du banditisme rural avec les affairistes en liaison avec le marché local de la viande et le secteur de l’exportation des zébus n’est plus qu’une affaire d’ententes monnayées soutenues par des officiers chargés de couvrir les activités mafieuses.
Comme pour confirmer ces accusations du patron de la Gendarmerie, coïncidence inattendue par deux fois des gendarmes en provenance de Sofia se sont livrés par deux fois à une spoliation de bœufs au mois de mars dernier et le 15 juin aussi, au détriment de braves paysans et d’honnêtes éleveurs dans le District d’Andilamena. A l’heure où ces liges vous parviennent à Mampikony se déroulent des faits qui relèvent des violations flagrantes de la loi commises par quelques officiers. Au mépris des juridictions des tribunaux, des citoyens ont été détenus dans les bureaux de la gendarmerie locale. Selon le défenseur de l’un des victimes de ces actes arbitraires, le parquet a été écarté des procédures et le troupeau de 500 bœufs enlevé de force sera remis à n’importe quelle personne qui prétend en être propriétaire. Sans qu’aucune ordonnance de restitution n’ait été délivrée par un magistrat habilité pour…A noter qu’un enfant mineur a été enlevé et séquestré par l’escouade de gendarmes concernés pour servir de délateur après avoir été enchaîné pendant plusieurs jours. Un vieillard de plus de 80 ans tabassé avec violence se trouve à l’hôpital. Les doléances sont entre les mains de qui de droit. Mais chose étrange, personne ne semble réagir pour défendre les pauvres compatriotes subissant les exactions de quelques Officiers Voleurs Non Identifiés pour le moment, mais facilement identifiable si on veut bien en haut lieu