Le problème de la surpopulation carcérale est loin d’être résolu à Madagascar. Parallèlement, les conditions de détention se dégradent dans nos prisons. Des situations tout simplement impensables auparavant commencent à devenir habituel en ce moment. C’est le cas du placement des détenus déjà condamnés et des détenus préventifs dans une même cellule. Une situation tout simplement inconcevable. Normalement, ceux qui n’ont pas encore été jugés et qui ne font l’objet que d’une détention préventive ne doivent être placés dans une même cellule. Le but étant d’éviter que les prisons ne deviennent une école du crime. Mais en outre, cette séparation éviterait aussi la mauvaise réputation des personnes détenues provisoirement. Dans la société malgache, une véritable confusion règne entre les condamnés et ceux qui font encore l’objet d’une détention préventive. D’autant plus qu’en raison de la lenteur des procédures devant les juridictions malgaches, la durée de la détention préventive a tendance à s’étaler sur plusieurs mois. Dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’administration pénitentiaire malgache, le gouvernement envisage encore d’augmenter le nombre des prisons pour remédier à ces problèmes. Mais la limitation du recours à la détention préventive devrait aussi être envisagée. Les mandats de dépôt systématique étant une des raisons qui font que les prisons malgaches soient surpeuplées en ce moment. Une bonne moitié des détenus n’ont pas encore fait l’objet d’une condamnation définitive.