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n’importe quel justiciable à Madagascar est à la merci du bon vouloir malveillant de n’importe quel magistrat – Lagazette dgi du 12 aout 2019

Sacré Riri! Il faut  avoir  en  soi une  forte dose de  réalisme pour oser déclarer  avec le  ton  de la  bonne  foi  certaines  vérités attachées à l’épopée du «Mur de  Jéricho » de l’année démocratique de 1991  que certaines personnes aimeraient passer  sous silence. C’était le  temps  des  agitations politiciennes qui n’avaient rien à voir avec les récits biblique de sur l’époque à propos de la capacité de  destruction des trompettes…Tout le monde  sait  trop  bien que depuis la chute du  régime du Front National Démocratique de la  révolution à la  suite de la  désertion massive de ses  composantes, les revendications des aspirations populaires de l’époque restent et  demeurent inachevées…«Les  lois qu’on voulait améliorer  continuent à piétiner la  justice. La politique qui  est  censée  servir  le pays détériore la vie  nationale. Le  pouvoir  qui devait protéger la  justice est  devenu un mur pour  un  groupe  de personnes. Chacun  a  créé un mur. Les  dahalo ont un mur qui les protège (…) », les  croyants, les  travailleurs, les mineurs aussi… «On  est divisé par les murs».

Il  va de  soi  donc  que les  analystes  comme  Hariantsa R soient unanimes pour s’inquiéter sur l’ «inégalité et injustice» en se posant la question de  savoir «l’Etat aurait-il échoué dans  sa mission ?» En faisant la remarque,  notre  confrère constate sans  hésiter qu’ «à Madagascar les  droits de l’Homme sont quasiment dépourvus de  toute effectivité,  et dont l’exercice paisible n’est jamais  gagné d’avance ». Rien  que dans les lignes  des  bus, les passagers doivent supporter le  bon vouloir du chauffeur et l’arrogance insultante du  receveur son collaborateur le commentateur trouve qu’ «il en  est  de même pour les  détenus  qui  doivent fortement lutter pour  survivre dans les centres  d’incarcération. Ce n’est qu’ à peine  s’ils  se  nourrissent, ont  de quoi  servir de  matelas pour se reposer et si par chance, leur affaire soit réglée dans un  délai raisonnable. Et  ce problème  de  délai ne  se constate pas  seulement en matière pénale, les affaires  courantes présentées  devant les  tribunaux judiciaires également mettent toujours  du  temps  avant  d’être tranchées… » Déjà  au  niveau des  juridictions en  charge  des procédures préliminaires, n’importe  quel  justiciable  est à la merci  du  bon  vouloir malveillant  de n’importe  quel magistrat  qui  pour  telle  ou  telle raison personnelle inavouée et  inavouable  qui n’a  rien  à  voir  avec les  éléments  constitutifs d’une accusation. En  tant  que plaignant, il peut  avoir  droit au diktat d’un ou  deux  juges qui s’entendent pour ne pas sévir  sur le  cas  flagrant d’un délinquant qui, à la  suite d’un  entretien  discret par téléphone portable avec des parents ou  des  amis  influents  de l’accusé assiste impuissant au  spectacle injuste d’un  suspect qu’on met en liberté. Une dérive  de ce genre  pourrait avoir lieu  et se passer  en  audience en salle  N°3  ce jour. Sauf miracle  d’un revirement de  dernière  minute, sur cette affaire la partie  civile sera «drôlement surprise mais très  déçue»  de se  trouver  un «RBD » (selon le  jargon  du milieu Relaxe au  Bénéfique de Doute)  qui assorti d’une réparation  symbolique avec laquelle les parents d’un  garçon qu’un  chauffard avait tué avec  sa voiture ne pourrait même pas payer le prix un  porc  vivant…Tout çà parce  que le défenseur de l’accusé a  su convaincre certains  magistrats au  niveau des  enquêtes préliminaires. Comment ?  Mystère de la discrétion  des plaidoiries  de  connivence… Conformément à la loi  qui permet  des  astuces  et  des pratiques pareilles. Des précédents  de ce  calibre  ont  été  déjà constatés en plusieurs endroits. Il y a même eu déjà un dossier  sur  un assassinat qui, après  une  audience  au cours  de laquelle tous les accusés ou  disons les  suspects  et leur  avocat n’ont même pas pris la  peine de  se présenter à la barre.  L’affaire n’a pas fait l’objet d’un  renvoi, mais les  suspects ont obtenu un  acquittement  sous le regard éploré de la mère de la  victime… Il y  a  aussi  ces propriétaires  d’un  troupeau placés  sous mandat de  dépôt comme çà…On  se hâte  ensuite de partager les bestiaux concernés à  n’importe  quel complice d’un  razzia  effectué par une  patrouille en  uniforme  décidée à se  faire des  «sous»…Les  faits  cités ont eu lieu il y a moins d’un an. Sans  que personne ne  réagisse, même  si les  bureaux  des doléances ou plutôt  de l’indolence étaient touchés par les accusations  des pauvres paysans spoliés. Si  vraiment le  régime veut nettoyer la merde  qui  se trouve  dans  ses  coulisses il  faut  très  vite changer de méthode. Et  dire  que quelques O.V.N.I en tenue blanche  et  étoilés prétendent servir la  République  et le président Andry  Rajoelina «garant, par son arbitrage, du fonctionnement régulier et continu des pouvoirs publics,… » Mais  qu’ils  n’arrêtent pas  de  berner  et  de  tromper !Le même Hariantsa nous laisse méditer sur la constatation suivante :«Un gouvernement digne de  ce  nom qui  veut le  bien  de la  Nation,  devrait  se  rendre compte  que le fait de  laisser les particuliers  endurer toutes  ces  violations des  droits est  véritablement  contraire à la Constitution.»

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