Depuis décembre 2015, le commissaire aux comptes de la société CONNECTIC, Razananirina Bruno, ancien président de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar (OECFM) et ex-Président du Conseil d’Administration de l’INSCAE, reste silencieux face à une demande cruciale : confirmer que le rapport de commissaire aux comptes pour l’exercice 2011 est unique et officiel. Ce silence soulève des interrogations majeures, surtout face à l’ampleur des conséquences.
Une demande légitime ignorée
En décembre 2015, CONNECTIC, représentée par son liquidateur Solofoniaina Ralamaboarison, a adressé une demande formelle au cabinet Razananirina : fournir une copie certifiée conforme du rapport de commissaire aux comptes pour 2011. En réponse, Bruno Razananirina a affirmé ne pas posséder ce document, ce qui est déjà étonnant pour un professionnel de son rang.
Pour clarifier la situation :
- CONNECTIC lui a fait parvenir une copie du rapport signé par ses soins.
- Un huissier a été mandaté pour lui adresser une sommation formelle.
Malgré ces initiatives, Bruno Razananirina a choisi de garder le silence. Aucune confirmation, aucune coopération : une attitude qui laisse place à des soupçons de complicité ou, à tout le moins, de négligence professionnelle.
Un pré-rapport manipulé par Ranarison Tsilavo ?
L’un des enjeux centraux de cette affaire est l’utilisation supposée par Ranarison Tsilavo d’un pré-rapport du commissaire aux comptes pour évoquer des irrégularités dans les comptes de CONNECTIC. Ces anomalies, identifiées à un stade préliminaire, avaient pourtant été corrigées dans le rapport final de 2011. Le silence de Bruno Razananirina empêche d’établir clairement les faits et renforce les soupçons sur la manipulation de documents.
Un commissaire aux comptes discrédité ?
Bruno Razananirina, étant à la fois ancien président de l’OECFM et ancien PCA de l’INSCAE, porte une responsabilité éthique et professionnelle. Pourtant :
- Son refus de clarifier la situation va à l’encontre des standards de transparence attendus dans sa profession.
- Il n’a jamais signalé officiellement les anomalies relevées dans les pré-rapports, comme l’exigent les règles comptables et juridiques en cas de découverte d’irrégularités graves.
Cette attitude est préjudiciable non seulement pour CONNECTIC, mais aussi pour l’image de l’ensemble de la profession comptable à Madagascar.
Une affaire symptomatique des failles du système
Ce silence prolongé soulève des questions sur l’intégrité des institutions malgaches :
- Complicité potentielle avec Ranarison Tsilavo : En refusant de clarifier les faits, Razananirina Bruno semble permettre à Ranarison Tsilavo de continuer à utiliser des documents douteux pour des accusations infondées.
- Absence de responsabilité professionnelle : Un commissaire aux comptes de son rang aurait dû agir avec diligence pour lever toute ambiguïté sur les documents financiers.
- Impact sur les investisseurs : Cette affaire illustre la fragilité de la protection des investisseurs à Madagascar, un environnement où les abus peuvent prospérer.
Conclusion : Un appel à la responsabilité
Le silence de Bruno Razananirina n’est pas seulement un acte d’évitement, mais une entrave au bon déroulement de la justice et à la protection des droits des parties prenantes. Pour restaurer la confiance et éviter de discréditer davantage la profession comptable à Madagascar, il est essentiel qu’il clarifie sa position et confirme officiellement la validité du rapport de 2011.
En l’absence de cette action, le doute persiste sur une possible complicité avec Ranarison Tsilavo, un acteur clé dans cette affaire, qui semble avoir utilisé le système judiciaire pour manipuler des faits.