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En effet, beaucoup de citoyens s’abstiennent de recourir à la Justice, convaincus que la partie adverse aura déjà payé les magistrats pour lui donner raison. D’où le recours à la justice populaire, où le fait d’être en masse donne l’illusion d’être dans son bon droit, alors qu’on prive un être humain de son droit à un procès équitable et pire, de son droit à la vie
Du coup, l’existence d’une corruption dès l’entrée à l’école des magistrats ne fera que ternir l’image de ces derniers. La Commission pointe du doigt la velléité de certains parents qui « paient le prix fort pour faire admettre leur fils ou leur fille au concours d’entrée, qui n’est plus alors qu’une simple formalité ».
Pour la Commission des droits de l’Homme, qui aurait reçu des doléances concernant ces suspicions, il y va de la restauration de la confiance des citoyens envers la Justice et, à terme, de l’État de droit. Selon les informations, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), aurait aussi demandé à ce que le concours en cours soit annulé.
Par ailleurs, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme recommande à ce que « la présente session soit annulée si les suspicions de corruption sont avérées, et que les responsables, y compris les personnalités qui se seront rendues coupables de pressions pour l’admission de tels ou tels candidats, soient sanctionnées et les sanctions rendues publiques ».
Les arrêts des cours d’appels malgaches feraient l’objet, en cas d’adhésion à l’Ohada, d’un pourvoi en cassation auprès de la cour commune de Justice et d’arbitrage de l’Ohada à Abidjan. Pour le secteur privé, ce pourvoi en cassation permet de lutter efficacement contre la corruption, alors que pour les juges judiciaires, il s’agirait d’une immixtion intolérable dans leur souveraineté.