Madagascar – Le temps des erreurs et horreurs judiciaires avec l’application très selective des textes de loi aux lampistes – La gazette DGI du 22 juin 2019

Dysfonctionnement de l'appareil judiciaire malgacheMadagascar - Le temps des erreurs et horreurs judiciaires avec l'application très selective des textes de loi aux lampistes - La gazette DGI du 22...

Avec  cette  grogne et  ces malaises  qui  s’amplifient  jour  après jour  dans presque toutes les  casernes  de l’Armée  et  de la Gendarmerie Nationale, l’opinion  est une fois  de plus préoccupée par les  risques probables  que pourraient  provoquer ces frictions entre  divers  corps  de l’Etat. A une  certaine  époque, il  était  question  des quiproquos juridictionnels   entre les  meneurs  de  grève du personnel d’AIRMAD  de l’enseignement,  des greffiers et fonctionnaires  des  services  de  santé placés sous mandat  de  dépôt  et  gardés  en prison  ou seulement  sanctionnés  sur le plan purement professionnel jusqu’à  ce  que  des  solutions politiciennes  bâtardes apparaissent. Puis, il  y avait aussi ces  bouffées de  colère de la population contre certains tribunaux  de province qui ont donné lieu à  des  vindictes populaires plus ou moins graves. Ensuite,  nous avons    droit à  ces  arrestations  retentissantes  et spectaculaires impliquant des personnages  très  connus  du monde  des  affaires  et aussi  des  hauts  fonctionnaires  sur  des  dérives financières…Les  derniers  grands dossiers qui ont  fait la Une  des  journaux concernaient la mise en accusation de hauts fonctionnaires  des  services  des  Domaines et des individus suspects  de kidnapping.  Dans  toutes ces affaires comme par hasard, il y  a un point  commun. L’application  très sélective visiblement injuste  des  textes  de la loi.

Dans la plupart  des  cas, on  ne met  en  prison    en  détention préventive  que des boucs  émissaires.  L’auteur principal ou le  grand  bénéficiaire des   infractions commises  reste  et  demeure hors  d’atteinte des poursuites pour  telles ou  telles raisons..Qui peut nous  affirmer  sans mentir que  dans  cette fameuse  affaire médiatisée à  outrance, Claudine  serait-elle la personne la plus indiquée pour «porter le  chapeau»  de la  honte de séjourner  en prison ? Les  rédactions sont  au courant qu’il y  a  au moins  deux,  trois  et même  quatre Premiers ministres  et même un Président  de la République auraient  dû être  sérieusement inquiétés dans  ces dossiers  de  détournements  de  deniers  publics  et  d’octrois illicites de marchés. Le statut  du privilège  de juridiction  aidant et l’instrumentalisation du  système judiciaire aidant, il n’y  a  que les menus  fretins qu’on livre  en pâture à la populace pour  justifier l’injustifiable dépravation d’une certaine classe politique avide et pressée de  s’enrichir au  détriment des finances et des biens publics. Les  Marc Ravalomanana, Christine  Razanamahasoa la ministre de la  Justice la plus corrompue de  tous les  temps, Hery Rajaonarimampianina  et son  épouse Voahangy, Olivier  Mahafaly  étaient les  acteurs principaux d’une mauvaise gouvernance des profiteurs  qui  restent à l’abri  des rigueurs  de la  loi. Grâce à la  bêtise de la compromission politicienne de quelques  juges complices  qui  déshonorent le prestigieux corps de la Magistrature. Le  bouquet  de  ce  feuilleton  qui  fait vomir  est le  sort déroutant  de Hasimperenena, ce  Directeur  Général  des  Domaines à  qui le Vice-Premier ministre  Reboza Julien avait ordonné de  traiter le  dossier de la vente de la Villa  Elisabeth et tant d’autres. Nous  savons  tous la  suite  des évènements et rebondissements  qui  a  fait  de ce technicien  de  haut niveau  candidat aux législatives  l’objet d’un horreur  judiciaire.  Il  est  de  notoriété publique que Reboza Julien avait bel  et bien  reconnu publiquement les  faits  répréhensibles sur ses actes, or  c’est Julson  Jonah, un  honnête  fonctionnaire, Conservateur d’Antananarivo-Ville  que le Tribunal envoie pourrir  en prison. Accusé à  tort de complicité de  ventes de  terrains  de la  Commune  dans  des conditions  qui  ne tiennent pas  compte de l’insuffisance  d’éléments  constitutifs  de l’infraction évoquée. Etonnant  aussi  que d’autres personnes responsables  des services publics( notaire, topographes  et  fonctionnaires   des  services  de l’Aménagement du Territoire) concernés par les processus attaqués n’ont pas  été  inquiétés  ou même enquêtés… Pourquoi  s’en prendre  uniquement à  des  fonctionnaires  qui n’ont  fait que leurs  devoirs. Serait-ce pour se  servir de  Julson Jonah  comme un  arbre pour cacher la  forêt de malfaiteurs copains-coquins  d’hommes politiques indignes. Cette scandaleuse pratique  au niveau des poursuites  judiciaires est une  véritable  forme «apartheid» à l’endroit de  cadres  compétents en  laissant  de côté  des personnalités B.C.B.G D de la bourgeoisie politique  et  financière  de la  capitale.

N. Razafilahy

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