Pmu Madagascar n’a plus le droit de récolter les paris sur les courses de chevaux depuis le 25 septembre 2017. Ainsi en a décidé, l’AHCEL (autorité hippique pour les courses et l’élevage de chevaux) qui est l’autorité compétente à Madagascar pour les paris hippiques. En un mot, la suspension de l’autorisation accordée à PMU Madagascar est le non-respect de ses engagements comme la réduction unilatérale des royalties à 3 % contre 5 % normalement et encore ces royalties sont bloquées depuis mai 2017.
Se comportant comme des colons, les dirigeants de PMU Madagascar refusent également l’application de certaines clauses du contrat avec AHCEL comme l’attribution de 20 % des parts de la société de collecte de paris et surtout le droit de regard dans le fonctionnement de la société et la gestion de paris. La suspicion de nombreux parieurs trouvent d’ailleurs sa source dans le manque de transparence de la gestion des paris malgré la présence de la Police des jeux de la Police nationale. Dans un passé pas très lointain, des parieurs se plaignent par exemple de la disparition de paris ou encore du nombre relativement élevé et rarement dans la capitale des gagnants des grosses tirelires.
C’est certainement pour pouvoir pérenniser cette gestion non transparente et non rassurante pour les parieurs que PMU Madagascar refuse la formule masse commune proposée par les initiateurs de PMU Bet. Et pourtant pour les pays africains pauvres, c’est d’abord la possibilité de réunir une grosse masse d’argent et donc la possibilité de gains très importants. Aucun parieur de Madagascar n’est certes pas devenu milliardaire en francs jusqu’à présent mais la possibilité de gagner près de 20 ans dans un système de jeu automatisé est on ne peut plus alléchante.
Devant le risque réel de disparition, PMU Madagascar n’a d’autre moyen que d’ignorer superbement l’AHCEL et de répondre à notre article sur notre illégalité que nous n’avons pas de preuve. Le fac-similé de la lettre de l’AHCEL que nous publions dans la page ci-contre constitue la preuve flagrante du retrait de l’autorisation de l’AHCEL qu’exige de notre part PMU Madagascar dans son droit de réponse.
Malgré cette lettre officielle de suspension de l’autorisation, PMU Madagascar fait comme si de rien n’était. L’AHCEL se tourne alors envers PMU France qui est l’organisatrice de courses en France sur lesquelles PMU Madagascar prélèves des paris. La copie d’une lettre que nous avons interceptée constitue une autre preuve de l’illégalité de PMU Madagascar qui est interdite de prélever des paris depuis le 2 février 2018. Les droits d’accès de PMU Madagascar à Infocentre d’où elle tire les programmes et les pronostics et à la chaîne de télévision Equidia Pro qui anime ses clubs course en livrant en direct les pronostics et les résultats des courses. Mais là encore, PMU Madagascar continue de récolter des paris sur les courses françaises. Ses clubs cours sont plus que jamais fonctionnels. Veut-elle amasser le plus d’argent avant une fermeture définitive ?
Devant toutes ces lettres lui demandant d’arrêter ses activités, on se demande pourquoi PMU Madagascar n’obtempère pas. Est-elle dans un pays totalement acquis à sa cause et où elle agit selon ce qui lui semble ? Toujours est-il que dans un pays où la corruption est reine et l’argent roi, des questions se posent logiquement. Des confidences nous révèlent que le secrétariat d‘Etat à la Sécurité publique de qui relève la Police des Jeux ne serait pas au courant de ces lettres de l’ACHEL et de PMU France. La raison en serait simple : ces lettres seraient bloquées au niveau du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation qui s’abstient d’aviser la Police des jeux via le secrétariat d’Etat ç ka Sécurité publique.
Etant submergés par les affaires nationales et les attaques de ses pairs du HVM, le Premier ministre et également ministre de l’Intérieur ne serait pas mis au courant de cette affaire. On l’appelle cependant à agir et sanctionner ses collaborateurs qui seraient éventuellement derrière PMU Madagascar. D’autant plus qu’il y aurait aussi une histoire de paris clandestins en Belgique. Nous en reparlerons.
Sa