De qui se moque-t-on ? Dans la sulfureuse affaire Houcine Arfa, les titulaires des rênes du pouvoir usaient à coffrer les menus fretins. Pour donner l’impression d’accorder une importance et une suite au traitement de ce délicat, voire, gênant dossier, les hauts dirigeants se livrent à des actes, pour le moins, fallacieux.
Deux mois et plus après le scandale d’évasion du franco-algérien Houcine Arfa Yeres, le conseiller spécial, en matière de sécurité, auprès de la présidence, l’affaire connut un nouveau rebondissement. En effet, durant une conférence de presse tenue à Faravohitra le vendredi 2 février 2018, le directeur du Bureau de coordination du contrôle des juridictions et établissements pénitentiaires (BCCJEP), Razafindrakoto Solohery, confirmait les interpellations d’un juge d’instruction (Haingo Ramiandrisoa) en poste au Tribunal de Première instance d’Anosy, d’un éducateur spécialisé de l’administration pénitentiaire en service au ministère de la Justice et d’un chauffeur de taxi. Selon le directeur du Bccjep, les charges qui pèsent sur eux reposent su le fait qu’ils auraient facilité le « prison brak » du célèbre Houcine Arfa. Et attention, tenez-vous bien, de source concordante, l’ordre de poursuit émanait du tout nouveau Procureur Général près de la Cour d’Appel (PGCA), un certain … Charles Andriamiseza dont le tiste palmarès et le sombre parcours n’étonnent personne. Inutile à notre niveau d’entrer dans les détails des arrestations mais le fait est qu’à partir du moment où l’on s’en prenait à des subalternes pour ne pas dire des « sous-fifres », cela dénote une volonté délibérée à mener tout le monde en bateau ou de se moquer des concitoyens. En tout cas, les barons qui nous gouvernent ont une fâcheuse manie de s’asseoir dessus la tête des gens. Rien qu’à voir ce manège, encore plus, la trame autour de l’élaboration et l’adoption d nouveau Code électoral ! Une arrogante conspiration à grande échelle !
Houcine Arfa Yerres, une fois atteri en France, citait nommément des membres haut placés de la sphère du pouvoir. Membre du Gouvernement et des proches collaborateurs au sein du Département de la justice auraient reçu des pots-de-vin et pas n’importe lesquels montants d sa part pour faciliter son « départ ». Seulement, à l’allure où vont les choses, les hautes personnalités directement visées par les dénonciations, gratuites ou pas, de ce nébuleux et dangereux personnage ne se font, jusque-là, aucun souci. La velléité de détourner l’attention du public sur le vrai enjeu de cette affaire se confirme au fil des jours.
Cependant, Houcine Arfa ne semble pas « marcher » avec cette manigance. La tentative du régime de camoufler, voir, d’étouffer le dossier ne lui convient pas. Très à l’aise là où il est, il compte enfoncer le clou. Il a déposé une plainte, un autre, contre un très proche du locataire d’Iavoloha. Chez lui, le volcan couve toujours! une explosion de dynamite de la puissance méga-tonnes serait à craindre.
A l’intérieur, la tension monte. Et comme d’habitude, on cherche des boucs émissaires. Des offrandes à immoler sur l’autel de l’impunité.
C que nos chers barons font toujours semblant d’oublier, c’est que nous ne sommes plus à l’âe de la pierre ni à l’époque des Vazimba ! Ils pourraient traiter les pauvres boucs comme ils l’entendraient, selon leurs désirs. Mais attention au ressac !
Nrianaivo