Actuellement, la corruption est de plus en plus élevée et atteint un niveau disproportionné. En effet, la corruption atteint son summum à Madagascar et affecte tous les secteurs d’activités tant dans le secteur privé que public. L’Afrique reste l’une des régions les plus corrompues du monde, Madagascar inclus. D’autant plus que les acteurs corrompus ne manquent pas de réseau et de moyen. Les rebondissements dans l’affaire de corruption lors du concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENMG) le démontrent bel et bien vu que des copies qui constituent des pièces à conviction majeures ont été réduites en cendres. Une destruction de preuve potentielle qui n’a pas manqué de choquer l’opinion publique, et ce malgré le fait que les copies aient été verrouillées dans une pièce par trois cadenas de différentes entités à savoir l’ENMG, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) et le ministère de la Fonction publique (FOP). Cet incident n’a fait que démontrer une fois de plus que les acteurs dans la corruption ont les bras longs. Par ailleurs, les fraudes pendant les examens figurent parmi les actes de corruption les plus dénoncées. Déjà que la perte de confiance envers la justice est palpable au niveau de la société avec la recrudescence des actes de vindictes populaires. Il est clair que la lutte contre la corruption est encore loin d’être effective dans le pays et que beaucoup reste à faire. Tant que le pouvoir en place ne montre pas une volonté de fer à éliminer ce fléau, la lutte sera perdue d’avance. D’autant plus que l’exemple vient d’en haut. Ceci revient à dire que si la corruption ne cesse de prendre de l’ampleur, pas besoin de chercher loin, c’est la faute aux dirigeants qui montrent le mauvais exemple. Avec les détournements nationaux ou étrangers qui se multiplient, la pauvreté s’accroît et le développement n’est pas au rendez-vous. Les dirigeants s’enrichissent un peu plus à l’inverse des simples citoyens qui s’engouffrent dans un état de pauvreté extrême.
Jean Riana