Le bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a tenu à apporter quelques précisions sur le dernier incident survenu à l’ENMG récemment, notamment l’incinération des copies d’examen et des procès-verbaux.
En effet, le Bianco a déclaré n’avoir pas été informé de l’intention des responsables de brûler les copies. Pour rappel, l’affaire près sa source après la tenue du concours d’entrée à l’ENMG les 6 et 7 février derniers qui a été par la suite annulée pour suspicion de corruption. La salle dans laquelle ont été placés tous les documents, a été scellée, puis descellée la semaine dernière par la ministre de la Justice, un huissier et le directeur général de l’ENMG. Les documents ont par la suite été brûlés.
Lors de son intervention sur une chaîne privée de la capitale récemment, le directeur général de l’ENMG a expliqué que ces documents avaient été brûlés puisqu’il n’y avait pas assez de place pour les étudiants. Cela d’autant plus que « Le Bianco a déjà pris connaissance de cette intention de brûler les copies », a-t-il précisé.
Le Bianco réplique
Or d’après le communiqué d’hier, « Contrairement aux informations véhiculées ces derniers jours, le Bianco n’avait pas eu connaissance de l’intention du ministère de la Justice et de l’ENMG de briser les scellés des portes des salles sécurisant les feuilles de copies des candidats, les procès-verbaux des concours, ainsi que tous les dossiers y afférents, afin de les brûler ».
Le Bianco déplore les conséquences de tels agissements, « du fait que ces dossiers font parties des éléments d’enquête concernant les suspicions de corruption et infraction assimilées dans l’organisation desdits concours ».
L’organe craint ainsi que cet évènement puisse engendrer la perte de confiance des citoyens envers ces concours et impacter gravement sur la crédibilité du processus de recrutement. Malgré tout, les enquêtes devraient de poursuivre.
Tahina Navalona