Le Conseil d’Etat a émis un verdict hier par rapport aux requêtes déposées par les avocats de Ranary Robertson Rakotonavalona, Procureur général auprès de la Cour Suprême (PGCS), le 5 mars dernier relatif au décret d’abrogation de la nomination du dernier selon le rapport du Conseil des ministres du 28 février 2018. Le Conseil d’Etat a déclaré comme nul et non avenu le décret en question. A cet effet, le PGCS reste en place. Il est à noter que c’est le PGCS lui-même qui a fait part de la décision du Conseil d’Etat lors d’une conférence qui s’est tenue dans son bureau à la Cour Suprême. Une affaire qui n’a pas manqué de soulever l’opinion publique surtout le Syndicat de Magistrat de Madagascar (SMM) qui s’est senti outré et avait accusé l’Exécutif d’ingérence dans les affaires de la Justice alors que le poste de PGCS n’est ni un poste politique ni un haut emploi de l’Etat. La décision de justice a donc contesté la décision du régime, ce qui est assez surprenant. Le droit a pour une fois triomphé contre vents et marées. La justice malgache devrait aller de plus en plus dans ce sens et ainsi rétablir la confiance perdue. Il paraît maintenant clair que le gouvernement a eu tort de limoger le PGCS. La décision du Conseil d’Etat pour l’annulation du décret écartant le PGCS est perçu comme une gifle pour le régime Rajaonarimampianina prouvant qu’on est face à un Etat qui ne respecte pas la Constitution et ne tient pas compte des normes en faisant n’importe quoi.
J R