L’affaire Houcine Arfa continue à faire des vagues. Le dernier épisode étant cette révélation publiée en « une » par nos confrères du quotidien La Verité du 17 mars dernier sur l’existence des documents compromettant les informations qui ont circulé depuis le début de cette affaire. Madagascar Matin a fait ses investigations. Des documents officiels en notre possession confirment l’existence d’une affaire tronquée depuis le début.
Le début de l’affaire remonte en février 2017 lorsqu’une entreprise chinoise dénommée CHECKE, représentée par Me Raoelina, avocat au barreau de Madagascar, a déposé plainte contre Randriamaromanana Vonjy Todisoa, qui était l’objet du ST (Soit transmis) le 2 février 2017, envoyé par le procureur de la République du Tribunel de première instance d’Antananarivo à la Gendarmerie pour enquête. Ledit Randriamaromanana Vonjy Todisoa était poursuivi par les chinois pour « escroquerie et abus de biens sociaux » évalués à 421.962 dollars américains.
Le lieutnant Razafindrajaona Zo Arisoa a été désigné par ses chefs hiérarchiques pour mener l’enquête sur cette affaire. Après plusieurs convocations lancées à son encontre, dont Randriamaromanana Todisoa a tenu à refuser de répondre favorablement, le lieutenant en charge de l’affaire a obtenu une autorisation de perquisition dûment signée par le le même procureur de la République, sous le référence de N 04436/PARQUET/17 en date du 27 avril 2017.
La perquisition a été effectuée sans la présence de Randriamaromanana Todisoa, mais avec celle de Ravaonindriana Mariette et Randriamaromanana Vonjy, parents de l’accusé. D’après le dossier initia, l’accusé était Randriamaromanana Vonjy. Mais contre toute attente, les parents de l’accusé ont porté plainte, le 9 mai 2017, et cette fois-ci contre Houcine Arfa et consorts, dont maître Raoelina, le député Nirina d’Antsirabe II, et le lieutnant Razafindrajaona Zo Arisoa.
Cette plainte a été l’objet du ST NR 1264-PRT/17 émanant du Tribunal de première instance d’Anosy. Et c’est l’enquêteur, en la personne de lieutenant Zo, qui a exécuté l’ordre de son chef hiérarchique dans le cadre d’une enquête judiciaire, ainsi que le plaignant maître Raoelina, représentant de la société chinoise, lesquels sont désormais devenus accusés. Pour des raisons non encore élucidées, la première plainte contre Randriamaromanana Todisoa par la société chinoise a obtenu , selon nos documents, une « suspension des investigations » émanant du procureur de la République.
De surprise en surpise, au mois de juin 2017, le procureur de la République a ordonné à la SRC Antananarivo et au COM / DPJ / SLDEF, de lui transmettre le document de l’enquête telle qu’il est, sans l’audition de Randriamaromanana Todisoa Vonjy et le lieutenant Zo, ainsi que le député d’Antsirabe II. Et par la suite, Houcine Arfa se retrouve tout seul devant le banc des accusés, tandis que les autres accusés, tandis que les autres accusés et complices ont été désignés sous l’appelation anonyme de « X ».