Fénérive-Est : trois policiers tués
Hier, dans le fokontany Ambodihazinina de la commune rurale d’Ambatoharana district de Fénérive-Est, trois policiers ont trouvé la mort dans des circonstances barbares. Ils ont été victimes de vindicte populaire au moment où ils ont visité la demeure d’un opérateur économique dans la filière vanille. Une visite dans le cadre de leur fonction paraît-il, mais qui aurait mal tourné.
Il faut dire que les habitants d’Ambodihazinina du district de Fénérive-Est ne sont pas allés par quatre chemins. Sans aucune possibilité d’apporter une quelconque explication, la colère de la foule a frappé comme une foudre venant du ciel. Ceci s’expliquerait par le fait que la population est lasse de la situation d’insécurité qui connait une recrudescence.Sauf que parfois, une simple pointe de doigt peut être mortelle. Dans ce dit fokontany, hier, dans l’après-midi, les habitants n’ont plus réussi à garder leur sang-froid. Ainsi, ils se sont jetés sur trois individus, qui ne sont autre que des policiers. Trois inspecteurs de Police du service de la Police Economique de Toamasina. Venus dans le cadre de leur fonction, munis de papier légal délivré par le Tribunal de première instance de Toamasina, pour mener une perquisition dans la demeure d’un opérateur économique, et aussi pour une arrestation, ils ont été découverts morts par la suite. Les trois policiers ont été victimes d’une vindicte populaire. Connus sous les noms d’Abdi, Brillant et Hajarinofy, ils ont été violement tabassés, puis lardés à plusieurs coups de couteau. Et ce, jusqu’à ce que mort s’ensuive.La foule s’est rassemblée, suite à l’appel au secours poussé par le suspect. Cette première n’était au courant de rien, mais seulement sur un élan de solidarité, elle a répondu dans le but de venir en aide à la personne en détresse. Une source raconte que l’appel au secours s’est produit pendant la perquisition. Une autre affirme toutefois que les policiers n’étaient pas encore arrivés dans la demeure que l’opérateur économique suspect a déjà donné l’alerte, et la foule était venue. D’une part, il y a l’histoire de l’irrégularité de l’opérateur économique, qui est d’ailleurs suspecté par la Police, d’où la perquisition et l’arrestation. Mais d’autre part, le fokonolona croyait que celui-ci était en danger.Mais quoi qu’il en soit, trois policiers ont trouvé la mort.
Andapa : Deux morts et une dizaine de blessés
Le sang a coulé dans le district d’Andapa. Des gens ont été tués, et d’autres ont été blessés. Tous ont reçu des balles provenant des gendarmes de la brigade d’Andapa, suite à une insurrection populaire. La foule réclamait la tête d’un suspect dans une affaire de meurtre de deux fillettes. Pour cela, elle était venue jusqu’à attaquer la brigade en question.
La ville d’Andapa est dans le chao total. Une forte manifestation populaire a été enregistrée, hier en fin de l’après-midi. Concernant les faits, plusieurs versions ont été reçues, à savoir, celle de la Gendarmerie et celle des habitants d’Andapa. Par ailleurs, la genèse de cette affaire fait référence à un cas de double meurtre à l’encontre de deux fillettes âgées de 5 ans. La découverte macabre des corps sans vie des deux petites filles a été faite par le fokonolona, lundi dernier. Les petites victimes ont été tuées dans les pires des façons : elles ont été délestées de leurs yeux et ont été violement agressées.Une enquête a été ouverte dont la Gendarmerie a été en charge. Un homme a été mis aux arrêts, il a été suspecté dans ce double meurtre. Et là, les versions sont nombreuses, puisque du côté de la population, les faits se racontent comme suit. Hier, aux alentours de 16h, les gendarmes de la brigade d’Andapa ont mené une arrestation dans la commune de Mahaveroka. L’homme, pris comme suspect a été embarqué à la brigade pour le besoin de l’enquête. En connaissance de cause, la foule a suivi les limiers et le suspect pour ensuite réclamer la tête de ce dernier. Cette réclamation a surtout été lancée par les membres de la famille des fillettes victimes. Sauf que du côté des hommes en uniforme, livrer un homme dans une vindicte populaire est inimaginable. Et puisque la foule a commencé par ne plus être maîtrisée, les gendarmes ont ouvert le feu faisant deux morts sur le coup, et une dizaine de blessés. Tous ont été touchés par les balles des gendarmes.
Attaque à une zone rouge
Comme il a été dit, ce fait connait deux versions. La Gendarmerie, en faisant part de cette nouvelle, raconte que le fokonolona a franchi une zone rouge en s’attaquant à la brigade de la Gendarmerie. En effet, un homme a bien été arrêté pour enquête, suite au double meurtre. En connaissance de cette situation, et surtout, de la présence d’un suspect à la brigade, la foule était venue nombreuse, réclamant ce dernier pour une vindicte populaire. Les gendarmes ont tenté de raisonner les habitants, mais en vain. Ces derniers ont commencé par devenir non maîtrisables. Et même que la foule était allée jusqu’à attaquer la brigade. Les sommations étant faites, les gendarmes ont ouvert le feu. La suite des évènements est attendue.
Njara Fih