Les cas de vindictes populaires sont assez fréquents à l’heure actuelle en raison de l’insécurité ambiante qui règne dans le pays en l’absence d’une justice équitable face à un système judiciaire corrompu. En effet, l’émergence de l’insécurité et l’incapacité des forces de l’ordre à assurer leur rôle a fait en sorte que la population veut se faire justice elle-même pour éviter d’être déçu. Il faut dire que la capacité de la justice laisse à désirer surtout qu’elle est réputée pour être l’une des institutions les plus corrompues, ce qui fait que la population n’a pas confiance. Ce manque de confiance engendre pourtant des dégâts considérables comme ce fut le cas dernièrement à Andapa et à Ambodimanga causant de nombreux décès. La population en colère a voulu réclamer la tête d’un malfaiteur retenu au niveau du camp de la gendarmerie à Andapa, une pratique qui va à l’encontre de la loi et les éléments de la gendarmerie ont décidé de tirer à coup de rafale sur la foule en furie, ce qui a causé de nombreux décès. La corruption qui règne dans le pays fait que le peuple veut se faire justice lui-même sans passer par un procès. La justice n’a plus aucune valeur à ses yeux si bien qu’il préfère se référer à l’adage populaire « œil pour œil, dent pour dent ». Trois inspecteurs de police ont perdu la vie suite à un lynchage à Ambodimanga dans le district de Fénérive-Est. Il semblerait que les habitants locaux les ont pris pour des voleurs. Il faut dire que l’insécurité frappe fort dans la région qu’au moindre cas suspect, la population se défoule pour exprimer sa frustration. La vindicte populaire reprend de plus belle et on se demande à qui la faute ?