Indice de perception de la corruption 2018 – Madagascar au 152e rang sur les 180 pays notés – Midi madagasikara du 30 janvier 2019

Corruption MadagascarIndice de perception de la corruption 2018 - Madagascar au 152e rang sur les 180 pays notés - Midi madagasikara du 30 janvier 2019

Comme il fallait s’y attendre, Madagascar voit toujours « rouge » en matière de corruption. En effet, l’indice de perception de la corruption de l’année 2018 (IPC 2018) – rendu public par Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM), hier au Café de la Gare Soarano – a révélé que Madagascar enregistre un score de 25 sur une échelle de 0 à 100 (du plus corrompu au moins corrompu) et occupe le 152e rang sur les 180 pays notés. Une anodine amélioration pour la Grande Ile qui, en 2017, était à la 155e place avec un score de 24 sur 100.

Score préoccupant. Pour l’année 2018, Madagascar a réussi à devancer nettement le Mozambique qui continue d’être en perdition. Et comme à l’accoutumée, le Danemark et la Nouvelle Zélande demeurent les bons élèves, avec les scores respectifs de 88 et 87. La Somalie, quant à elle, reste engluée dans la corruption avec un très mauvais score de 10. Nonobstant ce léger progrès, le président de TI-IM, Alex Rafamantanantsoa, signale qu’il s’agit toujours d’un « score préoccupant » pour Madagascar.

Changement de méthodologie. TI-IM a fait savoir qu’il y a eu un changement de méthodologie pour l’IPC 2018 ; ce qui n’a pas permis – même si tout le monde cherchait à le savoir – de déterminer les domaines les plus et les moins corrompus dans le secteur public. Frédéric Lesne, le conseiller en développement et organisationnel de TI-IM, n’a pas manqué de préciser par ailleurs, que l’IPC, depuis sa mise en place en 1995, est loin d’être « une mesure parfaite de la corruption », mais « un indice compositif, une combinaison de sondages réalisés par diverses institutions reconnues comme les agences de notation et les ONG. TI-IM n’évalue pas mais compile leurs évaluations ».

Sept sources. Toujours dans cette optique relative à la méthodologie, sept sources sur les 13 disponibles ont été utilisées pour le cas de Madagascar. Toujours d’après les explications techniques de Frédéric Lesne, la première étape effectuée pour l’obtention du score et du rang de chacun des 180 pays notés consistait à sélectionner les sources. Vient par la suite, la standardisation de ces sources , laquelle aboutit au classement sur l’échelle de 0 à 100. Enfin, il y a le calcul de la moyenne des scores suivi de celui des bases de données.

Récalcitrants. Pour Frédéric Lesne, « l’évolution est technique et non fondamentale ». Ce qui fait que beaucoup d’efforts restent à conjuguer, pour Madagascar, s’il veut relever le défi d’enregistrer le score de 50/100 en 2025. « Nous encourageons les autorités à prendre les mesures nécessaires », poursuit-il. Sur ce point, le président de TI-IM, Alex Rafamantanantsoa, a rappelé que « le président élu fait partie des 30 candidats récalcitrants » qui n’ont pas répondu aux appels lancés par TI-IM sur la transparence des fonds de campagne. « Il n’est pas trop tard pour lui et nous l’invitons. Ce serait une bonne manière pour lui de démontrer la sincérité de son engagement en faveur de la bonne gouvernance et de la transparence : éléments clés du programme sur la base duquel il a été élu », conclut-il. A suivre.

Aina Bovel

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