On crie par ci, on crie par-là la lutte contre la corruption, le retour de la confiance en la justice, des réformes au sein du ministère de la Justice. Une de ces décisions consistait à suspendre le contrôle des papiers des véhicules sur les routes nationales. Mais est-ce vraiment pour la lutte contre la corruption ou tout simplement pour faciliter les trafics? Quoi qu’il en soit, vive la gabegie! On se demande, s’il n’y avait aucune autre solution à ce problème ? Les responsables sont-ils au moins conscients des dégâts que cela pourrait engendrer? Car maintenant, on doute fort que les chauffeurs de taxis brousse accepter de toujours respecter les lois, surtout en matière d’entretien technique des véhicules.
Retour en arrière, lors de la nomination des membres du gouvernement, la décision de ne pas reconduire l’ancienne ministre de la Justice, Noro Harimisa à son poste a tout de même étonné alors qu’elle a fait un parcours sans faute. Dans sa soi-disant lutte contre la corruption, le PRM ne pouvait pas trouver de meilleur élément que l’ancienne ministre pour son équipe. Jusqu’ici, le nouveau ministre n’a encore rien prouvé, un mois après sa nomination. A quand remonte un ministre qui a osé s’attaquer corps et âme aux injustices? En rien de temps, elle a accompli tellement de choses : annulation des résultats du concours d’entrée à l’ENMG, sanction à l’égard des responsables de la corruption grandissante au sein du ministère, projet de mise en place d’un système sans intervention humaine pour les examens.
Mais peut-être que son abrogation consiste à ce que ce projet ne voie jamais le jour afin que les mauvaises pratiques puissent se poursuivre. Elle ne s’est pas contentée de prendre son grand air et faire un discours plus ou moins convainquant sur la lutte contre la corruption en évoquant des mesures plus ou moins drastiques envers les responsables. Elle a agi. Alors que jusqu’ici, l’Exécutif ne fait que balancer des menaces.
A.N.