Le dernier coup a été décisif. Celui qui aura permis de mettre sous les verrous, en un temps plus ou moins record, Mbola Rajaonah, un gros bras des pratiques frauduleuses, lequel, tout le monde sait, compte parmi tant d’autres faits d’arme, des trafics avérés et récurrents de bois précieux, au nez et à la barbe de la Communauté Internationale.
Au premier abord, c’est là une courte avancée non moins négligeable en matière de lutte contre les bandits en cols blancs. Si l’on y ajoute aussi la prouesse d’avoir remis dernièrement dans l’escarcelle de la justice deux autres contrevenants , Claudine Razanamamonjy et Hugues Ratsiferana, deux gros poissons égarés dans le marigot des affaires à la sauce HVM, l’espoir est plus que jamais de mise pour une ouverture des débats sur ce qu’on entend par indépendance ou véritable rôle de notre justice. Zaka Be (surnom affublé au tout nouveau ministre de la Justice Randrianasolo Jacques), puisque c’est de lui dont il s’agit dans le cadre de la personne-orchestre des poursuites actuelles, promet de ne plus s’arrêter. « Il y en aura d’autres » affirme en substance le locataire de Faravohitra.
La guerre semble bel et bien « déclarée » contre ceux qui auraient pris maille à se réfugier derrière le sacro-saint couvert de l’Etat au nom de l’impunité et ce que disant pour en vider vraisemblablement les caisses sans foi ni loi.
Vaste opération de sape
En plus clair, beaucoup de personnalités véreuses n’y couperont plus, contraints, si l’on ose dire, de s’explique devant la justice. De quelques délits, malversations, détournements de deniers publics, nombreux sont qui s’en mordent les doigts. On comprend incidemment le transport de l’ancien PCA de Air Mad et non moins ancien ministre du temps du régime Rajaonarimampianina qui aura pu esquiver le Bianco pour absence.
Pour les limiers de la Justice, ce n’est rien moins qu’une affaire à suivre même si le coup de filet dans ce dernier cas d’espèce pêchait par un éloquent retard. Les contrevenants à la justice passeront incontournablement dans l’escarcelle des priorités des priorités des actions du nouveau régime Rajoelina si tant est que des dossiers de détournements de fonds venaient à être avéré. Le PAC qui, d’ores et déjà, officie en lieu et place de l’ancien Bianco est le nouveau fer de lance pour transformer les essais.
La prestation de serment des responsables, ces derniers jours, n’est pas un simple fait du hasard. C’est le début d’une vaste opération de sape visant à impulser un nouvel élan en matière de poursuites ou répression. Le ministre Jacques Randrianasolo est confiant. D’où de multiples apparitions sur la scène médiatique ces derniers temps voire aux chevets des détenus pour s’enquérir des dernières actualités. En tous les cas, c’est un signal fort d’un appareil qui entend aller de l’avant. Et pourquoi pas?retrouver ses titres de noblesse.
En prime, le ministre Jacques Randrianasolo ajoute que « nul ne pourrait échapper à la loi » à l’endroit notamment de ces nouveaux riches dont la saisie des biens malencontreusement acquis n’est plus une vue de l’esprit. Loin s’en faut ! La perspective figure parmi les projets que Ministère de la Justice entend soumettre à la Présidence de la République pour traitement spécial. Une législation par voie d’ordonnance, pourquoi pas ?.
Tribunaux de droits communs
Dans tous les cas, Jacques Randrianasolo n’hésite pas à déclarer que la plupart des personnalités incriminées dans de mauvaises affaires sont passibles de poursuites dès à présent. Ce n’est plus l’occasion qui manque. Encore moins, les organes habilités à le faire. Selon les affirmations de Randrianasolo Jacques certains grands dossiers peuvent être traités par des tribunaux de droits communs. Il n’en demeure pas moins vrai cependant que la Haute Cour de Justice est là pour s’attacher aux taches plus délicates. Pour Faravohitra, toutes les conditions sont réunions pour que les poursuites ne souffrent d’un quelconque obstacle. Encore moins d’une fosse note.
Répondant à l’allégation d’une personnalité du Régime Rajaonarimampianina, ancien Procureur Général de la Cour d’Appel d’Antananarivo, qui semble, ces derniers temps, tirer à boulets rouges sur tout ce qui bouge, Jacques Randrianasolo avance sans barguigner que le train de réformes actuelles n’a rien avec un acharnement politique. Et de renchérir :« Trop d’impunité, de laisser-dire et laisser-aller conduit à la déliquescence de l’image de l’Etat, de l’Etat de Droit et surtout de la confiance des mandants envers ses gouvernants »; « rien de bien positif ne peut être bâti à l’autel d’une justice qui se mure dans son actuelle léthargie ».
Ampingaratse
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