La lente lutte contre la corruption comme si le Bianco n’ose pas s’attaquer à des gens qui sont au pouvoir – La gazette DGI du 21 mars 2019

BIANCOLa lente lutte contre la corruption comme si le Bianco n’ose pas s’attaquer à des gens qui sont au pouvoir - La gazette DGI du 21 mars 2019

Et voilà que l’histoire du concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature, sordide histoire avec des copies brûlées,  remonte à la surface quasi une année après. Et voilà qu’une fois de plus, les personnes soupçonnées ne sont plus à leur poste de responsabilité comme si le temps lent, très lent, très très lent des investigations du Bianco est fait pour que quand tout est bouclé les personnes n’occupent plus des postes de responsabilités, comme si le Bianco n’ose pas s’attaquer à des gens qui sont au pouvoir.

Bien sûr les enquêtes mettent du temps, bien sûr ce n’est pas que le travail du Bianco car après les dossiers sont transmis au Pôle Anti Corruption,  bien sûr qu’il n’est jamais facile se faire les choses mais entre temps il y a eu des milliers de candidats qui ne savaient pas et ne savent toujours pas exactement ce qui s’est passé mais qui néanmoins acceptent l’idée que cessent ces concours pourris au cours desquels le mérite entrait peu en jeu et l’actuel ministre de la justice l’a dit publiquement lors de sa passation de service et on ne peut que penser à ces concours d’entrée dans cette école prestigieuse du temps de la transition durant lesquels certains y avaient accédé grâce à leur mérite, mais d’autres moyennant contrepartie d’on ne sait quelle sorte au point de se faire renvoyer de l’école par la suite pour incompétence.

On a tendance à oublier et à éviter de parler de cette période très sombre de l’école de la magistrature sous la transition! Aujourd’hui donc, le dossier ENMG est de nouveau sous les projecteurs et tous les candidats mais également le simple citoyen a besoin de savoir ce qui s’est passé,  les personnes réellement impliquées et à quel point elles avaient été impliquées, les sanctions prononcées et les mesures prises pour éviter que cela ne se reproduise encore. Les sarcasmes dont le Bianco peut être victime porte essentiellement sur sa lenteur mais surtout sur des doutes quant à sa neutralité,  probablement liés à sa lenteur. Trop lent si bien que l’on a l’impression  que le Bianco s’attaque à ceux qui viennent de quitter le pouvoir, ceux qui sont passés de l’autre côté de la barrière.

Osera-t-il s’en prendre et ouvrir les dossiers, s’il y a cas de corruption, de ceux qui fraient les hautes sphères du pouvoir ? Et changera-t-il de façon de travailler en enclenchant la vitesse TGV travail bien fait et célérité ? Car si le Bianco continue de mettre une plombe pour les investigations, la confiance un peu retrouvée va vite s’envoler sans compter les décisions qui étonnent le commun des mortels, tel le limogeage de l’ancien directeur territorial du Bianco à Antananarivo. En fin de mandat bientôt,  le DG du Bianco peut être fier de son travail, le simple citoyen n’est toujours par contre pas convaincu que le Bianco s’attaque à tous et même à ceux qui exercent le pouvoir tant qu’ils sont au sommet de leur gloire.

D.R.

 

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