Suspension des cinq magistrats qui ont accordé la liberté provisoire au présumé tête pensante des kidnapping à Toamasina – Les nouvelles du 28 mars 2019

Corruption MadagascarSuspension des cinq magistrats qui ont accordé la liberté provisoire au présumé tête pensante des kidnapping à Toamasina - Les nouvelles du 28 mars 2019

La décision du ministère de la Justice ne s’est pas fait attendre. Trois jours après la libération de Hajanirina Dina Manantena, le ministère a suspendu, hier, cinq magistrats de la Cour d’appel de Toamasina.

Selon l’un des concernés, ils n’ont été notifiés de cette décision qu’à leur arrivée sur leur lieu de travail. «On nous a seulement informés verbalement dans la matinée», a-t-il expliqué. «Je tiens à préciser que la décision d’accorder une liberté provisoire (LP) à Hajanirina Dina Manantena a été faite conformément à la loi. Le suspect n’a pas été pris en flagrant délit», a-t-il ajouté sans donner d’autres précisions.

Candidat à la députation, le principal suspect a bénéficié d’une LP lundi. Sans attendre, il a quitté Toamasina pour rejoindre immédiatement Antsirabe.

Évacuation sanitaire et téléphone en prison

Toujours dans le domaine du kidnapping, des sources convergentes ont affirmé que Bruno et Roméo, les deux suspects arrêtés en août 2018 à Anosivavaka avec des armes de guerre, s’apprêtent à quitter la maison de force de Tsiafahy par le biais d’une évacuation sanitaire. Se voulant rassurant, le Directeur de la Maison de force, Vonjy Stephenson Zafilahy, a indiqué qu’il ne s’agit que d’une spéculation.

«Bénéficier d’une évacuation sanitaire, c’est toute une procédure. S’il s’agit d’un condamné dont l’état de santé nécessite vraiment une hospitalisation, c’est à moi que revient la décision de l’accorder ou non, sur proposition du médecin-chef. Pour le cas d’un prévenu, il faut faire une demande d’avis au magistrat en charge du dossier. On peut envoyer le détenu à l’hôpital si le magistrat donne un avis favorable», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, les sources ont également informé que deux détenues, incarcérées dans le quartier pour femmes à Antanimora, toujours dans le cadre de rapt de ressortissants indiens, utilisent des téléphones portables. Une allégation formellement démentie par un responsable au sein du ministère de la Justice.

«Aucun détenu ne peut bénéficier d’un tel privilège. D’ailleurs, il est pratiquement impossible d’introduire un téléphone portable en prison», a souligné le responsable, avant de conclure que les responsables d’un établissement pénitentiaire effectuent une fouille inopinée des chambres des détenus et si jamais le cas se présente, on confisque l’appareil.

Mparany


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