Avec cette grogne et ces malaises qui s’amplifient jour après jour dans presque toutes les casernes de l’Armée et de la Gendarmerie Nationale, l’opinion est une fois de plus préoccupée par les risques probables que pourraient provoquer ces frictions entre divers corps de l’Etat. A une certaine époque, il était question des quiproquos juridictionnels entre les meneurs de grève du personnel d’AIRMAD de l’enseignement, des greffiers et fonctionnaires des services de santé placés sous mandat de dépôt et gardés en prison ou seulement sanctionnés sur le plan purement professionnel jusqu’à ce que des solutions politiciennes bâtardes apparaissent. Puis, il y avait aussi ces bouffées de colère de la population contre certains tribunaux de province qui ont donné lieu à des vindictes populaires plus ou moins graves. Ensuite, nous avons droit à ces arrestations retentissantes et spectaculaires impliquant des personnages très connus du monde des affaires et aussi des hauts fonctionnaires sur des dérives financières…Les derniers grands dossiers qui ont fait la Une des journaux concernaient la mise en accusation de hauts fonctionnaires des services des Domaines et des individus suspects de kidnapping. Dans toutes ces affaires comme par hasard, il y a un point commun. L’application très sélective visiblement injuste des textes de la loi.
Dans la plupart des cas, on ne met en prison en détention préventive que des boucs émissaires. L’auteur principal ou le grand bénéficiaire des infractions commises reste et demeure hors d’atteinte des poursuites pour telles ou telles raisons..Qui peut nous affirmer sans mentir que dans cette fameuse affaire médiatisée à outrance, Claudine serait-elle la personne la plus indiquée pour «porter le chapeau» de la honte de séjourner en prison ? Les rédactions sont au courant qu’il y a au moins deux, trois et même quatre Premiers ministres et même un Président de la République auraient dû être sérieusement inquiétés dans ces dossiers de détournements de deniers publics et d’octrois illicites de marchés. Le statut du privilège de juridiction aidant et l’instrumentalisation du système judiciaire aidant, il n’y a que les menus fretins qu’on livre en pâture à la populace pour justifier l’injustifiable dépravation d’une certaine classe politique avide et pressée de s’enrichir au détriment des finances et des biens publics. Les Marc Ravalomanana, Christine Razanamahasoa la ministre de la Justice la plus corrompue de tous les temps, Hery Rajaonarimampianina et son épouse Voahangy, Olivier Mahafaly étaient les acteurs principaux d’une mauvaise gouvernance des profiteurs qui restent à l’abri des rigueurs de la loi. Grâce à la bêtise de la compromission politicienne de quelques juges complices qui déshonorent le prestigieux corps de la Magistrature. Le bouquet de ce feuilleton qui fait vomir est le sort déroutant de Hasimperenena, ce Directeur Général des Domaines à qui le Vice-Premier ministre Reboza Julien avait ordonné de traiter le dossier de la vente de la Villa Elisabeth et tant d’autres. Nous savons tous la suite des évènements et rebondissements qui a fait de ce technicien de haut niveau candidat aux législatives l’objet d’un horreur judiciaire. Il est de notoriété publique que Reboza Julien avait bel et bien reconnu publiquement les faits répréhensibles sur ses actes, or c’est Julson Jonah, un honnête fonctionnaire, Conservateur d’Antananarivo-Ville que le Tribunal envoie pourrir en prison. Accusé à tort de complicité de ventes de terrains de la Commune dans des conditions qui ne tiennent pas compte de l’insuffisance d’éléments constitutifs de l’infraction évoquée. Etonnant aussi que d’autres personnes responsables des services publics( notaire, topographes et fonctionnaires des services de l’Aménagement du Territoire) concernés par les processus attaqués n’ont pas été inquiétés ou même enquêtés… Pourquoi s’en prendre uniquement à des fonctionnaires qui n’ont fait que leurs devoirs. Serait-ce pour se servir de Julson Jonah comme un arbre pour cacher la forêt de malfaiteurs copains-coquins d’hommes politiques indignes. Cette scandaleuse pratique au niveau des poursuites judiciaires est une véritable forme «apartheid» à l’endroit de cadres compétents en laissant de côté des personnalités B.C.B.G D de la bourgeoisie politique et financière de la capitale.
N. Razafilahy
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