Mars 2023, PAC d’Analamanga. Quand RANARISON Tsilavo prend la parole, il ne récite pas un simple témoignage, il livre une véritable performance. Dommage que les juges soient plus fans de preuves que de fictions. Voici un florilège de ses déclarations, analysées et corrigées (avec amour) par… les faits.
1. L’autoproclamation suprême : « Je suis le fondateur ! »
Tsilavo : « Tamin’ny 14 septambra 2005 no nanangana ny CONNECTIC, izaho mihitsy no fondateur… »
La vérité : Le registre des commerces est formel : CONNECTIC a vu le jour le 30 septembre 2005 et le gérant fondateur, c’est RANDRIANANTOANDRO Luc, pas Tsilavo. Même la maison familiale utilisée comme siège social appartient à Solo, pas à lui. Bref, c’est comme si Tsilavo essayait de se proclamer propriétaire d’un terrain déjà titré.
Preuve : RCS CONNECTIC (30 septembre 2005).
2. Une reconversion tardive en ingénieur télécom
Tsilavo : « Ingénierie télécom no formation nataoko… »
La vérité : En 2005, Tsilavo n’était pas ingénieur télécom, mais étudiant en gestion à l’INSCAE. Son domaine de prédilection ? Les chiffres, pas les câbles. À croire qu’il confond comptabilité et ingénierie.
Preuve : Annuaire des diplômés de l’INSCAE. Spoiler : aucune mention d’un diplôme télécom.
3. Pauvre, mais seul maître des comptes
Tsilavo : « Izaho moa tsy nahazo tombony mihitsy… »
La vérité : Le seul signataire des comptes de CONNECTIC, de sa création en 2005 jusqu’à 2012, c’était Tsilavo. Si quelqu’un pouvait décider de primes ou de bénéfices, c’était bien lui, et pas Solo. Alors, pauvre ? Oui, en crédibilité.
Preuve : Attestations bancaires confirmant qu’il était l’unique signataire.
4. Les virements soi-disant « sans contrepartie »
Tsilavo : « Tamin’ny 2015 aho vao nahazo accès tamin’ny comptes… »
La vérité : Faux. De 2005 à 2012, Tsilavo contrôlait tout. Et ces virements « sans contrepartie » de 1,047 million d’euros ? Il a lui-même confirmé, par email, que des équipements ont bien été livrés. À ce niveau, ce n’est plus un mensonge, c’est une cascade.
Preuves : Emails attestés par huissiers.
5. CONNECTIC vs. NEXTHOPE : même combat
Tsilavo : « Ny NEXTHOPE dia informatique en général, ohatra intelligence artificielle… »
La vérité : En 2016, NEXTHOPE vendait surtout… des équipements Cisco, comme CONNECTIC. Cyber-sécurité ? Intelligence artificielle ? Plutôt marketing artificiel.
Preuve : États financiers de NEXTHOPE.
Moralité : le récit de Tsilavo, ou l’art de travestir les faits
RANARISON Tsilavo semble avoir une philosophie bien à lui : « Quand les preuves ne collent pas à mon histoire, changeons l’histoire. » Malheureusement pour lui, les juges préfèrent les faits aux récits romancés.
À venir : « RANARISON Tsilavo et les preuves qui fâchent, épisode 2. » Préparez-vous à d’autres contorsions judiciaires dignes d’un numéro de cirque.