Pendant que tout le reste de l’île prend plaisir aux douceurs des festivités du 26 juin de cette année, quelque part aussi dans notre pays des paysans et des éleveurs pleurent de toutes larmes de leurs yeux. Des bandits qui n’avaient d’autre raison de vivre que de terroriser le monde rural et de vider les parcs à bœufs se livraient à leurs criminelles activités afin de favoriser l’approvisionnement en viande des centres urbains et surtout des pays riverains. Des observateurs crédibles trouvent que déjà en 2015, rien que pour Antananarivo la capitale «et ses environs immédiats consomment 300 à 400 zébus par jour d’après le ministère de l’élevage. Ce qui paraît énorme étant donné que la consommation quotidienne dans tout Madagascar serait de 900 à 1000 bœufs (…) Faits nouveaux qui méritent d’être pris en considération selon les mêmes sources depuis quelques mois, l’apparition d’abattoirs gérés par des Chinois, et qui sont très demandeurs en bœufs sur pied, semble inquiéter les professionnels. Les viandes des abattoirs gérés par les Chinois sont, en effet, destinées à l’exportation. Ce qui met de forte pression sur l’offre locale » Pour faire face à la forte pression de cette énorme demande, des affairistes fortunés font appel à des malfaiteurs sans pitié qui volaient et tuaient sans distinction hommes, femmes et même des enfants. Ils ne laissent aucun témoin gênant derrière eux et s’il y a des survivants après leurs passages c’est par miracle et peut-être pour laisser à des personnes gravement blessés le soin de raconter leurs exploits sordides afin de rendre plus crédibles leur réputation de bandits cruels.
L’opinion a été récemment alertée par une dépêche publiée par un organe sérieux de la capitale à propos du District d’Andilamena concernant la date du 15 juin dernier d’ «une escouade (…) de 15 gendarmes de Mampikony, 15 autres de Port-Bergé et 38 éléments de Mandritsara envoyés dans le village d’Ambatoloaka. Sur la base de renseignements, ils ont mis la main sur 400 zébus sans papiers.» Surprise. A partir des échos émanant d’Andilamena et de Mampikony et de sources sûres cotées A3 la dite escouade de gendarmes avaient emporté non pas 400 têtes de bœufs mais plus de 500 zébus emmenés dans des conditions arbitraires et pas très légales accompagnés de brutalité. Au cours cette « descente » un vieillard de 80 ans a été grièvement blessé à la tête et admis en hospitalisation.…Nos sources révèlent également que les autorités locales de la Gendarmerie Nationale d’Andilamena et des propriétaires munis des documents prouvant l’appartenance des bêtes enlevées sous la menace se sont rendus à Mampikony pour protester. D’autres sources fiables signalent également qu’avant l’arrivée du troupeau dite suspect à Mampikony, au grand étonnement de tous plus de 200 bœufs ont été dirigés discrètement vers le village de Marovato. A noter que ce village est celui d’un sénateur nouvellement élu député et suspecté par la population dans des histoires de blanchiment de bœufs volés et aussi d’un général de la gendarmerie. Le délégué administratif de Mampikony selon des rumeurs persistantes se serait déjà chargé de blanchir sur le plan administratif ces bœufs détournés. Le présence des gendarmes d’Andilamena est une preuve assez convaincante que malgré un document sur « une extension de compétence » utilisé abusivement avec force amalgame par l’escouade. Dans le cadre de cette véritable razzia, il y a quelque chose de louche dans cette invasion d’hommes en uniformes armés en rase campagne dans le territoire de la Brigade de la Gendarmerie Nationale d’Andilamena. Ils ont utilisé l’amalgame de faits et même un enlèvement et séquestration de mineur utilisé comme témoin à charge mais enchaîné pendant plusieurs jours dans les bureaux des gendarmes à Mampikony. La même dépêche en référence ci-dessus affirme également « pour rappel au mois de mars dernier les gendarmes de Sofia ont déjà ramené 206 zébus du village d’Ambatoloaka » dans des conditions pas très licites toujours. Déjà à l’époque, les propriétaires avaient réagi et tenté de prouver documents authentiques à l’appui qu’ils étaient victimes de quelques gendarmes qui agissaient comme des voleurs en uniformes. Une des propriétaires est même intervenu à une émission de TVPLUS après avoir saisi toutes les autorités compétentes sans résultat. Des investigations fiables de notre part ont permis d’émettre de sérieuses suspicions sur l’existence d’ un réseau d’officiers gendarmes mêlés à un trafic de bœufs volés. Par souci de respect à l’éthique, nous laissons aux victimes de cette association de malfaiteurs le soin de livrer à qui de droit les noms les grands responsables de la gendarmerie mouillés dans ces deux phases d’extorsion de bétail à des vrais éleveurs d’Ambatoloaka. Le Nord de Madagascar depuis cette année est devenu le théâtre choisi pour alimenter le commerce mafieux de bœufs parce que selon des analystes «Dans la plupart des régions du Sud de Madagascar où l’on recense le plus important cheptel, la population pratique un « élevage contemplatif ». Les éleveurs rechignent ainsi à vendre leurs zébus. Ce qui est, dans la plupart des cas, à l’origine du phénomène de vol de bœufs. « dans ces contrées puisque la demande est toujours croissante sur le marché alors que les éleveurs refusent de vendre leur cheptel … » Ceci explique cela ! La mafia entre en scène…Jusqu’à quand Andry Rajoelina sera-t-il dupe ?
N.RazafilahyRévélations