AccueilCorruption MadagascarMinistre de justice malgache...

Ministre de justice malgache Élise Alexandrine Rasolo – «Nous allons porter plainte pour diffamation » expressmada du 22 janvier 2018

Dans un entretien dont une partie a été diffusée sur la radio et la télévision nationales, la ministre de la Justice dément les accusations d’Houcine Arfa. Selon la garde des sceaux, elle compte réagir en portant plainte contre le fugitif.

• Pourquoi avoir décidé de ne s’exprimer qu’aujourd’hui   ?
– Il y a un temps pour tout. J’ai laissé passer une semaine, non pas parce que je minimise l’affaire, mais je ne voulais pas lui donner l’importance qu’elle n’avait pas, ni à Houcine Arfa, compte tenu de son statut de détenu évadé. Je vois cependant à quel point cette affaire est exploitée politiquement, afin de déstabiliser l’action du Gouvernement dans son ensemble. Devant les rumeurs de part et d’autre, il est de mon devoir d’éclairer l’opinion publique sur cette affaire.

• Vous parlez d’exploitation politique de l’affaire. Pourquoi cette réflexion  ?
– On constate que l’affaire est exploitée par des personnes qui ont une certaine orientation politique. À mon avis, elle a été montée de toutes pièces à des fins politiques. Quelle crédibilité doit-on attacher à des affirmations gratuites d’un détenu évadé, si ce n’est à d’autres fins   Moi-même je suis dépassée par tout cela.

• Soupçonnez-vous des courants politiques en particulier  ?
– Ce que je peux dire, c’est qu’Houcine Arfa a lancé cette accusation une semaine après la conférence de presse que j’ai tenue avec l’assistance du directeur de cabinet du ministère de la Justice. À chacun donc, d’en tirer ses propres conclusions.

• Justement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a fait un rapprochement entre la déclaration d’Houcine avec votre conférence de presse sur la condamnation de l’ancien président Marc Ravalomanana. Vous, personnellement, pensez-vous qu’il pourrait effectivement y avoir un lien  ?
-Je ne peux pas me prononcer là-dessus.

• Houcine Arfa affirme vous avoir payé 70 000 euros pour permettre son évasion, que répondez-vous à cela  ?
– Ces affirmations sont absolument fausses et je les démens vigoureusement. J’ai été très étonnée du crédit accordé par deux médias français pourtant réputés sérieux aux propos d’Houcine Arfa. Étonnée de leur manque de professionnalisme, car ils n’ont pas pris la peine de faire un minimum de recoupement sur la personnalité de cet évadé. Ils n’ont même pas pris contact avec moi, étant donné que je suis citée personnellement. En faisant le parallèle et en imaginant qu’un responsable français ait été mis en cause, ils n’auraient jamais publié en l’état de tels propos. Pour ne pas en dire davantage, je regrette le traitement empreint de préjugés que ces deux médias ont véhiculé, sur les officiels malgaches et sur Madagascar.

• Son récit est, néanmoins, assez convaincant.
Il faut reconnaître que l’histoire, avec tous les ingrédients d’un roman d’aventure, avait de quoi toucher le public. Un quidam quelconque qui débarque dans un pays en développement et qui déclare avoir une certaine importance. Ensuite, il affirme avoir été condamné sous de fausses accusations et qu’on l’a torturé en prison. Puis ce même individu s’évade et s’enfuit dans un autre pays. On a voulu rassembler dans un même récit tous les clichés négatifs sur notre pays, et je regrette, encore une fois, que des médias français censés être sérieux n’aient procédé à aucun recoupement, auprès de moi-même ou de mes services avant la publication des allégations d’Houcine Arfa.

• La corruption est un acte que l’on peut difficilement prouver et démentir. Pourquoi l’opinion devrait-elle vous croire, plus qu’Houcine Arfa   ?
– Encore une fois, je m’étonne du crédit accordé à cet affabulateur. Vous savez, j’ai passé quarante années de ma vie au sein de la magistrature. J’ai occupé plusieurs fonctions en gravissant tous les échelons. Celles et ceux qui me connaissent savent ce que je suis et surtout ce que je ne suis pas. Ils étaient d’ailleurs nombreux à m’avoir témoigné leur soutien après ces attaques. L’opinion publique elle-même a constaté les incohérences et contradictions dans ses déclarations. Et il importe également de souligner que le président de la République, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement m’ont accordé et réaffirmé leur confiance dans la réalisation de ma mission.

• Pensez-vous que c’est  suffisant pour convaincre les sceptiques   ?
– Comment un ministre en exercice ou encore son directeur de cabinet pourrait-il entrer en contact avec un détenu, même si ce dernier avait l’importance imaginaire qu’il s’accorde à lui-même
Il affirme avoir des complices très hauts placés, mais ces affirmations, jusqu’alors gratuites, sont encore à recouper. Laissons l’enquête suivre son cours, et l’on saura qui l’ont véritablement aidé à s’enfuir. Mais en tout état de cause, je le réaffirme, ni moi, ni aucun de mes proches collaborateurs, n’avons jamais permis ni facilité en aucune manière son évasion. Au contraire, nous sommes les premiers à vouloir mettre toute la lumière sur les circonstances de cette affaire.

Lire aussi :  Sécurité du président – Un assassin présumé en cavale

• Quel intérêt aurait-il alors eu à vous mettre en cause ?
– Un minimum de recoupement aurait permis justement aux journalistes de découvrir sur internet que   mon directeur de cabinet et moi avons tenu une conférence de presse pour informer le public sur le lancement du mandat d’arrêt contre Houcine Arfa, et ceci moins d’une semaine avant sa déclaration. Il se trouve actuellement dans une situation précaire, d’où sa volonté de discréditer les autorités malgaches. Ces allégations mensongères visent à la fois à ternir l’image de la Justice malgache qui l’a condamné à une peine de prison, et de moi-même qui suis la première à vouloir son arrestation en France après cette évasion. Quelque part, il essaie de se faire passer pour une victime aux yeux de la Justice française qui prend le relais de cette affaire en ce qui le concerne. Mais il reste avant tout un criminel dangereux, et les personnes de ce genre sont prêtes à tout pour se laver de tout soupçon, quitte à ternir la réputation de ceux qui peuvent le faire arrêter. Aujourd’hui, c’est un fugitif, il est très difficile de lui accorder une quelconque crédibilité.

• Suite à ces accusations, une partie de l’opinion réclame votre démission. Que leur répondriez-vous  ?
– Je réalise l’ampleur de la tâche qui m’incombe pour redorer le blason de la Justice. Mais je réponds également que beaucoup d’entre eux le font par convenance politique. Je regrette que même certains collègues saisissent cette occasion pour me dénigrer et pour désolidariser le corps de la magistrature. Mais ici, je suis consciente que chaque magistrat aura du recul dans l’analyse de cette affaire en gardant une certaine indépendance et une impartialité. Qualité essentielle et première qu’un magistrat doit avoir. Est-ce une preuve d’indépendance et d’impartialité de s’afficher dans des journaux d’opinion en prenant d’ores et déjà une position sur cette affaire   D’ailleurs, je ne peux qu’accueillir positivement la demande d’enquête, si cela est faite, car je cherche avant toute chose à éclaircir les circonstances de cette affaire et à prouver que la Justice est digne de confiance. Je suis certaine que l’enquête menée aboutira à de telles conclusions, au regret de certaines personnes qui, tout en travaillant dans la Justice, recherchent les effets contraires pour leurs propres intérêts.

• La démission n’est donc pas à l’ordre du jour  ?
– Pourquoi est-ce que je démissionnerais   Voilà la question que je pose à toutes les personnes qui ont émis cette demande. Je signale que ma nomination à la tête de ce département a été accueillie favorablement par une majorité de l’opinion publique et de l’ensemble du personnel de la Justice. J’ai entrepris un travail de fond pour réformer l’ensemble du monde de la Justice et de l’Administration pénitentiaire. Mes actions commencent déjà à porter leurs fruits, et je ne peux pas baisser les bras face à des accusations provenant des fugitifs ou provenant d’autres détracteurs. J’ai constaté que mes actions dérangent certains. Tout cela parce que je veux prendre mes responsabilités afin de garantir la mise en place d’une justice digne et efficace. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que des décisions de justice rendues en bonne et due forme ne reçoivent pas pleine exécution. Actuellement, nous nous attelons à fixer nos priorités pour 2018, et nous ne nous laisserons pas déstabiliser par des manœuvres politiques. Je pense que les personnes qui demandent cette démission cherchent à freiner ou saboter les efforts que nous avons déjà commencés.

• Comment allez-vous continuer ces réformes pour redorer l’image de la Justice, après cette affaire dans laquelle votre crédibilité et celle du système judiciaire ont été fortement remises en cause  ?
– Je pense que ce n’est pas la majorité des citoyens, ni celle des citoyens qui croient en cette mascarade. Parce que j’estime qu’il s’agit d’une mascarade pour atteindre le ministère de la Justice et à travers lui, l’État en général. Heureusement que ce n’est pas tout le monde qui croit en cette mascarade, et je suis très confiante sur le fait que la Justice reste digne de confiance et les efforts fournis et les réformes engagées vont dans ce sens. En ce qui concerne les failles au niveau du système judiciaire concernant cette évasion, j’ai déjà fait diligenter une enquête par la direction de l’inspection pénitentiaire qui a constaté des défaillances au niveau de l’administration pénitentiaire. Ils ont déjà préconisé des mesures que nous allons appliquer.

• Que répondez-vous aux déclarations disant que vous avez autorisé son transfert depuis la Maison de Force de Tsiafahy jusqu’à Antanimora  ?
– Encore une fois, Houcine Arfa essaie de détourner l’opinion publique sur les circonstances réelles de son évasion qui n’ont pas de lien direct avec son transfert depuis Tsiafahy. Ce transfert s’est décidé suite à deux tentatives de suicide de l’intéressé et à la dégradation de son état de santé, sans toutefois atteindre la gravité qu’il veut nous faire croire. J’en profite, par ailleurs, pour démentir catégoriquement ses insinuations de tortures qui seraient pratiquées dans la maison de force de Tsiafahy. Madagascar demeure un pays respectueux des droits de l’Homme. De plus, le ministère de la Justice s’est engagé, à travers les missions qui lui sont assignées, à humaniser la détention et à faire en sorte qu’elle soit plus respectueuse des droits humains. Sur cet aspect des choses, le droit à la santé figure parmi les droits fondamentaux d’un détenu. Un détenu malade a droit à ce qu’il soit ausculté par un médecin et aux soins nécessaires pour ce faire.

Lire aussi :  Évasion d’Houcine Arfa – Levée de boucliers des pénitentiaires

• Pourquoi un transfert à Antanimora  ?
– Houcine Arfa avait des problèmes de santé. Il était nécessaire alors de l’évacuer à Antanimora où l’infirmerie est mieux équipée, pour qu’il puisse recevoir les soins adéquats, en interne ou au niveau d’un hôpital. Il ne bénéficiait pas de traitement privilégié par rapport aux autres détenus, même si ses nombreuses nationalités étrangères en faisaient un détenu suivi par le consulat de France et d’autres organismes internationaux. En faisant l’amalgame entre son transfert et son évasion, il essaie, comme il le dit d’ailleurs, de protéger ses réels complices et d’essayer de me discréditer, moi-même et mes proches collaborateurs qui voulons l’arrestation de l’ensemble des personnes réellement impliquées.

• Mais l’évacuation était pour un hôpital de la capitale. Quel a donc été votre rôle dans la procédure d’autorisation de son évacuation sanitaire   ?
J’ai effectivement signé un avis favorable pour une sortie dans un hôpital public prévue pour le 14 décembre 2017. Cette unique autorisation, pour une seule date a été exploitée abusivement par le médecin chef d’Anta­nimora pour d’autres sorties ultérieures non autorisées, jusqu’à aboutir à son évasion. De plus, les agents pénitentiaires, qui l’ont accompagné, ont dévié de leur destination normale, à savoir un hôpital public pour décider de leur propre chef de l’amener vers un hôpital privé. Mais en tant que ministre, vous imaginez bien que je ne peux, en temps réel, contrôler chaque jour quel détenu est sorti et combien d’éléments l’accompagnent.

• Le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’escorte et les conditions de transfert du détenu auraient été à l’initiative des agents pénitentiaires. Comment cela a-t-il pu se faire  ?
– Que ce soit pour un détenu malgache ou étranger, la procédure est la même. D’après le rapport qui m’est parvenu, les deux agents pénitentiaires, qui ont escorté Houcine Arfa à l’hôpital le jour de l’évasion, se sont effectivement portés volontaires. De plus, ils n’étaient pas en tenue règlementaire, pas armés. Ils n’ont pas non plus demandé de fourgon cellulaire pour le transport du détenu, notamment, malade, mais ils ont pris un taxi. Voilà ce qui a été reproché à ces deux agents. L’enquête est en cours.

• Lors d’une conférence de presse, la semaine dernière, les syndicats au sein de l’administration pénitentiaire ont pourtant affirmé que ces agents n’ont fait qu’exécuter des ordres. Les ordres de qui alors  ?
– Comme je l’ai dit, l’enquête est déjà entre les mains du doyen des juges d’instruction. Aussi, je ne peux pas répondre à cette question, puisque cela pourrait faire partie du secret de l’information.

• Mais tout de même, que dire des failles graves  qui ont été mises en lumière par cette évasion  ?
– Oui, et d’ailleurs j’ai diligenté une enquête. Cette dernière est menée par la direction de l’inspection pénitentiaire pour déterminer les responsabilités de l’ensemble des acteurs. On m’a transmis, en fin de semaine les résultats de cette enquête avec des recommandations. Je suis justement en train de mettre à exécution les recommandations qui peuvent être menées tout de suite, et de voir avec les responsables les actions sur le moyen terme. Il y a eu trop de laisser-aller pendant trop longtemps. On ne peut plus tolérer cela et je vais y remédier, je vous l’affirme. Des mesures ont été prises et d’autres suivront.

• On reproche plusieurs accusations à Houcine Arfa, quels crimes a-t-il commis exactement   ?
Il a un dossier criminel très chargé, déjà lorsqu’il était en France. En arrivant à Mada­gascar, son passé de criminel l’a rattrapé, et il a alors commis plusieurs infractions sur la Grande île. La police a alors ouvert une enquête en 2017, à la suite d’une plainte déposée au niveau du Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo. À ce titre, il a été arrêté pour extorsion de fonds, menace de mort, menace et tentative de kidnapping, faux et usage de faux, usurpation de titre et de fonction. Ces chefs d’inculpation lui ont valu trois années de prison ferme. Il a été jugé puis condamné. C’est important de le signaler, car certains affirment qu’il a été retenu arbitrairement. Une telle affirmation ne saurait tenir.

Lire aussi :  Sniper évadé – Trois agents pénitentiaires incarcérés

• Aurait-il donc d’autres dossiers sur lui   ?
– En dehors de ces infractions, d’autres dossiers l’attendent encore, notamment la détention illégale d’une quantité trop importante d’armes en l’absence de toute autorisation. L’affaire est en cours d’instruction, et les armes saisies sont actuellement retenues au niveau de la police nationale. Détenir une telle quantité pourrait menacer la sûreté de l’État, menacer la sécurité de chaque citoyen eu égard à la prolifération des actes de banditisme ces derniers temps. Dernièrement, il s’est encore rendu coupable d’évasion en fuyant la Justice malgache. Il a commis plusieurs infractions sur notre territoire. Il doit répondre de ses actes, d’où le mandat d’arrêt international lancé.

• Quel est le rôle de l’ambassade de France dans cette affaire  ?
– À mon avis, l’ambassade n’a joué aucun rôle dans l’évasion. C’est juste que, d’après les dires des agents pénitentiaires qui ont escorté le détenu lors de l’embuscade, les deux hommes armées qui ont emmené Houcine Arfa ont indiqué qu’ils l’amèneraient à l’ambassade. Mais celle-ci n’a rien à voir dans cette histoire.

• Qu’en est-il pour son transfert, aurait-il été à la suite d’une demande de l’ambassade  ?
– Lorsque j’ai reçu l’ambassadeur de France en entretien, elle n’avait juste demandé qu’à être informée concernant les ressortissants français détenus. C’est la raison pour laquelle nous l’avions informé du transfert.

• Il n’y a alors pas eu de demande particulière pour Houcine Arfa  ?
– Non, pas du tout.

• Sur l’appel à une entraide judiciaire, quelle est la réponse de la Justice française  ?
– La saisine a été faite et ils ont accusé réception du mandat d’arrêt international, qui a été émis via Interpol, mais elle n’a pas encore répondu.

• Le fait qu’Houcine Arfa soit encore en liberté près d’un mois après son évasion n’indiquerait-il pas que la Justice française pourrait refuser cette demande  ?
– Il est difficile de répondre à cette question, car la Justice française, au même titre que la Justice malgache, est indépendante. C’est à la Justice française de donner une réponse et de la transmettre à son homologue malgache. Le ministre n’a pas son mot à dire là-dessus, ni d’ailleurs, son homologue français. J’estime, néanmoins, qu’en vertu de l’accord de coopération, la France est tenue de donner suite au mandat d’arrêt international qu’on a lancé. Je pense que c’est juste une question de temps, parce qu’il s’est évadé le 28 décembre, et le mandat a été lancé le 4 janvier.

• Après les récentes déclarations des syndicats au sein de l’administration pénitentiaire, hier, comment préserver la cohésion et la chaîne hiérarchique au sein du système judiciaire   ?
– Les deux syndicats au sein de l’administration pénitentiaire ont reconnu eux-mêmes que parmi les ministres qui se sont succédé, ces dernières années, je suis celle qui leur a accordé toute la place qu’ils méritent au sein du ministère de la Justice. Je suis plus que consciente de la difficulté de leur travail et de la dureté des conditions dans lesquelles ils exercent ce métier noble. Mais dans tous les cas, un syndicat n’est pas un moyen pour garantir l’impunité de ses membres. Une enquête a été menée, elle permettra de découvrir la situation administrative des agents ayant effectué l’escorte.
Côté cohésion, je travaille depuis l’année dernière à une valorisation de leurs soldes et accessoires dans la limite de ce que me permet le budget ministériel. Je fais, certes, la même démarche pour les corps des magistrats et des greffiers. Mais je fais un effort particulier pour rénover les infrastructures pénitentiaires. Cela n’a pas été fait depuis longtemps. Ils reconnaissent cet effort.

• Quoi qu’il en soit, votre image a été fortement ébranlée. Que comptez-vous faire   ?
– Cet épisode ne doit altérer ni les efforts menés jusqu’ici pour la mise en place d’une Justice respectée et respectable, ni la confiance des justiciables envers la Justice malgache. Nous ne pouvons pas baisser les bras et nous sommes toujours prêts à relever les défis pour accomplir la mission qui nous incombe. En tout état de cause, nous ne pouvons rester insensibles face à ces accusations faites par Houcine Arfa. À ce titre, nous allons porter plainte pour diffamation devant les instances juridictionnelles compétentes.

Propos recueillis par Garry Fabrice Ranaivoson

- A word from our sponsors -

spot_img

Most Popular

More from Author

- A word from our sponsors -

spot_img

Read Now

Jugements sans motivation : l’affaire Ranarison Tsilavo, un outil de spoliation systémique à Madagascar

En avril 2016, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale s’est tenu à Tulear, Madagascar. Cet événement, soutenu par le PNUD dans le cadre du projet RED (Renforcement de l’État de droit), avait pour objectif d’améliorer le fonctionnement de la chaîne pénale...

Condamnation sans motivation : une erreur judiciaire au profit de Ranarison Tsilavo

Le jugement rendu par le Tribunal correctionnel d’Antananarivo le 15 décembre 2015, sous la présidence de Mme RAMBELO Volatsinana, est devenu un symbole des pratiques judiciaires controversées à Madagascar. Solo, gérant de CONNECTIC et détenteur de 80 % des parts de la société, a été condamné à...

Une justice contestée : le cas Ranarison Tsilavo et l’absence de motivation des jugements malgaches

L’affaire impliquant Ranarison Tsilavo et Solo révèle des carences profondes du système judiciaire à Madagascar. En décembre 2015, Solo a été condamné à deux ans de prison avec sursis et au paiement de 428.492 euros d’intérêts civils (soit 1,5 milliard d’ariary) au profit de Ranarison Tsilavo, simple...

La complicité suspectée de Razananirina Bruno, commissaire aux comptes de CONNECTIC : un silence inexplicable depuis 2015

Depuis décembre 2015, le commissaire aux comptes de la société CONNECTIC, Razananirina Bruno, ancien président de l'Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar (OECFM) et ex-Président du Conseil d'Administration de l'INSCAE, reste silencieux face à une demande cruciale : confirmer que le rapport de commissaire aux...

Ranarison Tsilavo NEXTHOPE : Des plaintes pour diffamation contre Solo rejetées par la justice française

Ranarison Tsilavo, CEO de CONNECTIC et plaignant dans plusieurs affaires judiciaires, a déposé de multiples plaintes pour diffamation en France, notamment au TGI d’Évry et au Tribunal Judiciaire de Paris. Dans la société, Solo, qui détient 80 % des parts, est gérant tandis que Ranarison Tsilavo, propriétaire...

Pourquoi l’avocat de Solo n’a-t-il pas contesté l’attribution des intérêts civils à Ranarison Tsilavo, simple associé dans Connectic ?

Dans le cadre de l’affaire opposant Solo à Ranarison Tsilavo, une question légitime se pose : pourquoi l’avocat de Solo n’a-t-il pas soulevé le problème de l’attribution des intérêts civils à Ranarison Tsilavo, un simple associé dans Connectic, alors que la loi est claire sur ce point...

Ranarison Tsilavo et CONNECTIC : L’irrecevabilité de l’action individuelle selon la loi malgache

Dans l’affaire opposant la société CONNECTIC à Ranarison Tsilavo, la distinction juridique entre action individuelle et action sociale est au cœur des débats. La loi 2003-036 sur les sociétés commerciales à Madagascar, en particulier son article 181, clarifie les conditions dans lesquelles un associé peut intenter une...

Diffamation ou Vérité ? L’Énigme des Intérêts Civils Attribués à Ranarison Tsilavo

Dans une affaire marquée par de nombreuses interrogations juridiques, Ranarison Tsilavo Nexthope a obtenu des intérêts civils dans un dossier d’abus de biens sociaux supposé, au détriment de Solo. Cette décision pose problème, d’autant plus que les lois malgaches, alignées sur les principes juridiques français et enseignées...

Dire la vérité n’est pas diffamer : Une explication pédagogique sur l’affaire Ranarison Tsilavo NEXTHOPE contre Solo

La diffamation est souvent invoquée pour faire taire ceux qui présentent des faits. Pourtant, expliquer une affaire avec des éléments vérifiés et accessibles à tous, ce n’est pas diffamer. C’est au contraire un devoir de transparence. Dans le cadre de l’affaire opposant Ranarison Tsilavo Nexthope à Solo,...

Pourquoi les Magistrats Ont-ils Accepté les Explications de Ranarison Tsilavo sur les 76 Ordres de Virement Signés à Blanc entre 2009 et 2012 ?

Dans une affaire qui soulève de nombreuses interrogations, Ranarison Tsilavo a affirmé avoir signé 76 ordres de virement à blanc entre 2009 et 2012, sans en connaître le contenu. Pourtant, ces virements, d’un montant total de 1 047 060 euros, ont été validés sans réserve par les...

Ranarison Tsilavo Affirme Avoir Été Contraint de Signer des Ordres de Virement à Blanc (2009-2012) : Une Décision Controversée

Dans l’affaire qui oppose Ranarison Tsilavo à Solo, une condamnation choquante par les juridictions malgaches a mis en lumière des failles profondes du système judiciaire. Ranarison affirme avoir signé des ordres de virement à blanc, c’est-à-dire sans en connaître le contenu. Pourtant, cette déclaration est largement contredite...

Les 76 Virements Validés par Ranarison Tsilavo : Une Contradiction Inquiétante

L'affaire liant Ranarison Tsilavo à son ancien collaborateur Solo expose une situation judiciaire complexe et controversée. Au cœur du litige : 76 virements bancaires représentant un total de 1 047 060 euros, tous approuvés par Ranarison Tsilavo avant d'être contestés par ce dernier. Ces accusations soulèvent des...