Cinq secondes. C’est la durée de l’intervention de l’ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland Aneini, pour répondre aux questions des journalistes sur l’affaire Houcine Arfa. Cela, en marge de la cérémonie de signature d’un accord de financement entre l’Agence française pour le développement et l’État malgache, hier à Anosy.
Acculée par les journalistes, la diplomate française a nié toute complicité sur l’évasion du Franco-algérien. « La France a toujours respecté la souveraineté de l’État malgache et l’indépendance de sa Justice », a-t-elle déclaré. La France s’est enfin exprimée quatre jours après les déclarations d’Houcine Arfa. S’abstenant de tout commentaire, l’ambassadeur précise que « Cette affaire est actuellement entre les mains de la Justice malgache et la Justice française. Et je n’ai plus aucun commentaire sur ce sujet. »
Du côté malgache, la réaction officielle a été menée par le Procureur de la République Odette Balisama Razafimelisoa, hier au tribunal d’Anosy. Après avoir exposé les péripéties de l’évasion de ce détenu, le procureur de la République a déclaré devant la presse que « Madagascar est un pays souverain. Nous avons lancé un mandat d’arrêt international, et on attend les réactions de la Justice française ».
En vertu de la coopération judiciaire entre les deux pays, l’on attend la suite que la France va donner à cette requête malgache.
Andry Rialintsalama