Un important Atelier s’est tenu récemment (le 8 février) à l’hôtel Carlton Anosy pour la restitution d’une étude sur « L’opportunité de l’adhésion de Madagascar à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) »
Cette étude, commanditée par le Secteur Privé, a été financée par l’Union européenne à travers le Programme d’Appui à l’Emploi et à l’intégration Régionale PROCOM et conduite par le Consortium d’Experts formé par M.Ferdinand AHO, Afrique et Francophonie de l’Unité Mixte de Services Juriscope de l’Université de Poitiers et le Cabinet Madagascar Conseil International (MCI). L’atelier, qui a réuni plus 90 participants de haut niveau, chefs d’entreprises, présidents d’associations professionnelles, magistrats, avocats conseils juridiques et représentants de l’administration, a été officiellement ouvert par Madame Elise Rasolo. Ministre de la Justice. Garde des Sceaux.
Des réformes importantes ont été menées en matière de droit des affaires mais beaucoup reste à faire…
Depuis de nombreuses années le Secteur Privé déplore la dégradation du climat des affaires à Madagascar : corruption, concurrence déloyale, insécurité juridique … autant de maux qui handicapent le développement économique de Madagascar et maintenant ce pays parmi les plus pauvres du monde. Certes des réformes importantes ont été menées au cours de la période récente, en matière de droit des affaires et de justice commerciale, notamment le renforcement et la modernisation de la chaîne commerciale, incluant l’amélioration des procédures et des textes et la formation des acteurs, la redynamisation des professions judiciaires et la modernisation du Registre de commerce et du droit des sociétés. Mais beaucoup reste à faire afin d’assainir la situation, de permettre aux opérateurs économiques de déployer leurs activités efficacement et sereinement et de sortir le pays de la pauvreté dans laquelle il s’enlise jusqu’à présent.
L’objet de l’OHADA est de produire et promouvoir un droit des affaires incitatif pour les investissements tant intérieurs qu’extérieurs, en assurant la stabilité la visibilité, la transparence, l’accessibilité et la prévisibilité du droit des affaires. Dans un contexte de mondialisation qui impose une compétitivité accrue des pays et des entreprises, c’est à cette ambition qu’ont adhéré déjà 17 Etats membres de l’OHADA, parmi lesquels plusieurs figurent en haut de la liste du classement « Doing Business » du Groupe de la Banque mondiale.
Le secteur Privé tient à réitérer sa conviction que l’adhésion de Madagascar à l’OHADA constitue une solution efficace en vue de contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires et du climat des investissements étrangers à Madagascar.