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CHRONIQUE DE N. RAZAFILAHY : Délit d’initié, autorité de la chose jugée…- La gazette DGI du 15 mai 2019

[perfectpullquote align= »full » bordertop= »false » cite= » » link= » » color= » » class= » » size= » »]Le déficit de confiance envers la justice de notre pays de la part tous les justiciables riches à milliards (prompts à corrompre) et les simples gens presque toujours lésés à tort au profit des plus offrants dépend depuis belle lurette de deux réalités contradictoires qui s’affrontent inévitablement après chaque procès. L’intégrité sous la forte pression de l’argent de la corruption devient alors un véritable frein pour la mise en place de la bonne gouvernance et la lutte contre les mauvaise pratiques financières.[/perfectpullquote]

 

Malgré «le premier revers politique important » suite à l’avis défavorable de la Haute Cour Constitutionnelle, dans ces entretiens avec la presse, le président Andry Rajoelina reste et demeure confiant quant à la suite de son retour triomphal au pouvoir. Sans se laisser impressionner par les traîtrises ambiantes et les envieux des compagnons de campagne, toujours droit dans ses bottes il n’hésite pas à clamer haut et fort

«Mon adversaire n’est pas tel ou tel responsable politique, mais la pauvreté dont souffrent les Malgaches. J’essaie de rassembler mon peuple dans cette lutte. Le reste, les animosités personnelles, les ambitions des uns et des autres, m’importe peu.(…) Parce que disait-il récemment à Emme Sari de Jeune Afrique « je me suis longuement préparé et, surtout, que j’ai appris de mes erreurs(…) Et qu’aussi «Madagascar est un grand pays avec un fort potentiel. Nous avons tout pour réussir et allons travailler avec le secteur privé, notamment au moyen de partenariats public-privé ».

Or, sa détermination à s’atteler au développement de son pays se trouve confrontée à plusieurs facteurs de blocage.

Le déficit de confiance envers la justice de notre pays de la part tous les justiciables riches à milliards (prompts à corrompre) et les simples gens presque toujours lésés à tort au profit des plus offrants dépend depuis belle lurette de deux réalités contradictoires qui s’affrontent inévitablement après chaque procès. L’intégrité sous la forte pression de l’argent de la corruption devient alors un véritable frein pour la mise en place de la bonne gouvernance et la lutte contre les mauvaise pratiques financières.

Malgré la mobilisation générale des forces de sécurité du nord au sud de l’île avec les grands moyens très modernes, le contexte qui prévaut actuellement dans tout le pays, ne permet pas d’être optimiste quant à l’amélioration du climat socioéconomique de Madagascar. En cette période électorale surtout, personne ne semble avoir envie de respecter la loi, surtout quand les objectifs visés tournent autour de l’opportunité de se faire élire député par tous les moyens légaux ou pas. Il est maintenant fréquent dans les rédactions de la capitale de voir atterrir les plaintes et les doléances apeurés et désemparés de certains candidats victimes des abus d’autorité de la part des chefs hiérarchiques provinciaux agissant ai profit de certains candidats peu honnêtes qui arrivent à acheter leurs appuis partisans afin de handicaper et de mettre les bâtons dans les roues de leurs concurrents. Comme dans d’autres régions même jusque dans l’Androy, les responsables des DREN (Direction Régionale de l’Education Nationale) font pression et terrorisent le personnel enseignant afin d’obliger les instituteurs à  voter pour tel ou tel candidat qui n’est plus en odeur de sainteté vis-à-vis de la population. Un cas parmi tant d’autres : un certain Christian député sortant du District d’Ambalavao connu et fameux pour les cas de détournement de deniers publics prouvables à son actif, se fait aider par les autorités locales pour battre un trio de prétendants qui font l’objet de harcèlements. Les équipes de campagne de ces derniers sont menacés de représailles alors que cet parlementaire caméléon utilise et mobilise des fonctionnaires de l’enseignement depuis le DREN  jusqu’au Chef CISCO pour terroriser les instituteurs afin de se mobiliser au profit de ce « parler menteur » qui distribue des vélos financés par les crédits CLD pour animer sa campagne électorale. C’est comme si la neutralité de l’administration n’a plus sa raison d’être. La crédibilité d’Andry Rajoelina menacé au plus haut point par ces activités douteuses accomplies sous la bannière du TGV est également mis à mal par cette violation presque généralisée du respect de «l’autorité de la chose jugée» ces derniers temps. C’est à se demander si certains magistrats de siège font exprès pour se livrer à des dénis de justice rien que pour discréditer la croisade de l’actuel ministre de la Justice. S’il veut des preuves, il ne doit pas se fier à des caméras, mais à des justiciables en colère. En principe et en vertu des lois en vigueur à une infraction commise en toute légalité une sanction pénale. Or, dans la pratique quelques magistrats (pour des raisons évidemment inavouables) préfèrent souvent recourir à l’usage douteux et souvent monnayé du «bénéfice des doutes» plutôt que trancher sur la culpabilité justifiée d’un inculpé sur lequel pèse de très lourdes charges confirmées par des preuves accablantes. Aussi incroyable que puisse paraître, l’existence de pareils faits inadmissibles est d’actualité. Les cas flagrants au bénéfice d’un criminel karana condamné en première instance et en appel puis libéré dans des conditions très obscures et d’un autre tous les deux faisant l’objet d’un mandat de dépôt décerné à l’audience agitent et scandalisent les esprits. De tels jugements pas très courants, il faut le reconnaître, sont le lot habituel de nombreux plaignants qui assistent impuissants à la mise en liberté de criminels notoires. Sans pour autant faire l’apologie de la justice populaire, on ne peut que déplorer une permissivité de ce genre qui incite à se méfier de l’action occulte de ces riches hommes d’affaires d’origine indo-pakistanaise qui ont financé les candidatures de plusieurs candidats députés. Dans quel but suspect non avoué et pourquoi ? Jusqu’à ce jour, l’accointance visible ou cachée(actuelle ou passée) du Premier ministre Christian Ntsay avec certains groupes pétroliers reste toujours suspecte aux yeux de tous…

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