Après le Ministre de la Communication et le Procureur de la République d’Antananarivo, c’est au tour du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de contester la véracité des propos d’Houcine Arfa. On ne demande qu’à croire les autorités malgaches qui ont réagi tardivement et de manière désorganisée. Toutefois, l’enchaînement et la réalité des faits ne plaident pas en faveur du régime et conduisent presque à un syllogisme. Proposition majeure : Houcine Arfa s’est évadé (ce fait est incontestable). Proposition mineure : Madagascar est gangrenée par la corruption (ce fait est indéniable). Conclusion : Houcine Arfa s’est enfui en ayant recours à la corruption (il avoue publiquement ce fait). Les moyens de défense du régime, tirés par les cheveux, relèvent d’un raisonnement par l’absurde. Primo : Houcine Arfa est un dangereux malfrat au passé trouble (dans ce cas, pourquoi a-t-il été recruté pour former la garde présidentielle ?). Secundo : Les accusations fausses d’Houcine Arfa ne méritent pas qu’on s’y intéresse (dans ce cas, pourquoi les agents pénitentiaires ont-ils été placés en détention préventive?). On voit bien que l’argumentation développée par le régime ne tient pas debout. S’il ne s’agissait que d’une affaire de corruption interne à Madagascar, le régime aurait pu se contenter de menacer les médias, comme à l’accoutumée. Avec Houcine Arfa, on est dans un tout autre registre. Même si les faits qu’il rapporte sont partiellement faux, ils font l’objet d’une médiatisation à l’échelle internationale impossible à contenir. Le barbouze bénéficie d’une longueur d’avance et le régime s’emmêle les pédales dans une logique de cafouillage. La plainte contre Houcine Arfa pour diffamation est la réponse appropriée. Nous l’avions prévu dans notre premier article relatif à cette affaire mais on ne répètera jamais assez que les autorités malgaches ont manqué de réactivité. C’est l’avis de tout le monde. Il est inexact de dire que les médias malgaches accordent à Houcine Arfa une importance qu’il n’a pas. Le personnage est insignifiant, mais il a été rendu célèbre par les circonstances de sa fuite qui ne font pas honneur au régime. De plus, Houcine Arfa détient des secrets concernant à la fois les trafics réalisés par des proches du Chef de l’Etat malgache et la sécurité personnelle de Hery Rajaonarimampianina. Sur ce dernier point, la sécurité du Chef de l’Etat malgache doit être renforcée. On aurait tort de sous-estimer Houcine Arfa qui a peur pour sa vie, tout en étant animé d’une soif de vengeance. Ce dernier est-il parvenu à ses fins à travers ses révélations? L’avenir nous dira s’il a agité le cocotier tellement fort que les noix lui sont retombées sur la tête. Pour le moment, il a secoué Madagascar, un peu comme Bod Denard avait bousculé les Comores. Que va devenir Houcine Arfa s’il ne finit pas dans une geôle française ou malgache ? Il ne fAprès le Ministre de la Communication et le Procureur de la République d’Antananarivo, c’est au tour du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de contester la véracité des propos d’Houcine Arfa. On ne demande qu’à croire les autorités malgaches qui ont réagi tardivement et de manière désorganisée. Toutefois, l’enchaînement et la réalité des faits ne plaident pas en faveur du régime et conduisent presque à un syllogisme. Proposition majeure : Houcine Arfa s’est évadé (ce fait est incontestable). Proposition mineure : Madagascar est gangrénée par la corruption (ce fait est indéniable). Conclusion : Houcine Arfa s’est enfui en ayant recours à la corruption (il avoue publiquement ce fait). Les moyens de défense du régime, tirés par les cheveux, relèvent d’un raisonnement par l’absurde. Primo : Houcine Arfa est un dangereux malfrat au passé trouble (dans ce cas, pourquoi a-t-il été recruté pour former la garde présidentielle ?). Secundo : Les accusations fausses d’Houcine Arfa ne méritent pas qu’on s’y intéresse (dans ce cas, pourquoi les agents pénitentiaires ont-ils été placés en détention préventive?). On voit bien que l’argumentation développée par le régime ne tient pas debout. S’il ne s’agissait que d’une affaire de corruption interne à Madagascar, le régime aurait pu se contenter de menacer les médias, comme à l’accoutumée. Avec Houcine Arfa, on est dans un tout autre registre. Même si les faits qu’il rapporte sont partiellement faux, ils font l’objet d’une médiatisation à l’échelle internationale impossible à contenir. Le barbouze bénéficie d’une longueur d’avance et le régime s’emmêle les pédales dans une logique de cafouillage. La plainte contre Houcine Arfa pour diffamation est la réponse appropriée. Nous l’avions prévu dans notre premier article relatif à cette affaire mais on ne répètera jamais assez que les autorités malgaches ont manqué de réactivité. C’est l’avis de tout le monde. Il est inexact de dire que les médias malgaches accordent à Houcine Arfa une importance qu’il n’a pas. Le personnage est insignifiant, mais il a été rendu célèbre par les circonstances de sa fuite qui ne font pas honneur au régime. De plus, Houcine Arfa détient des secrets concernant à la fois les trafics réalisés par des proches du Chef de l’Etat malgache et la sécurité personnelle de Hery Rajaonarimampianina. Sur ce dernier point, la sécurité du Chef de l’Etat malgache doit être renforcée. On aurait tort de sous-estimer Houcine Arfa qui a peur pour sa vie, tout en étant animé d’une soif de vengeance. Ce dernier est-il parvenu à ses fins à travers ses révélations? L’avenir nous dira s’il a agité le cocotier tellement fort que les noix lui sont retombées sur la tête. Pour le moment, il a secoué Madagascar, un peu comme Bod Denard avait bousculé les Comores. Que va devenir Houcine Arfa s’il ne finit pas dans une geôle française ou malgache ? Il ne faut pas s’en faire pour lui car « mercenaire un jour, mercenaire toujours. »
Phil de Fer et Lola R.
LGDI 23 janvier 2018 Affaire Arfa logique et cafouillage