Les membres de la Chambre nationale des huissiers de justice et commissaires-priseurs de Madagascar (CNHJCPM) s’insurgent contre la prolifération des rabatteurs qui ternissent leur image tout comme leur métier. La lutte y afférente sera renforcée d’après le nouveau président de la CNHJCM.
Usurpation de fonction par rabatteurs, ingérence des autorités administratives et des élus. Ce sont autant d’obstacles auxquels les Huissiers de justice sont confrontés dans l’exercice de leur métier. Des fléaux que le nouveau président de CNHJCPM, Me Mahefalahy Rasamimaka, avec l’appui de son staff, compte endiguer ? ce dernier, ayant remporté la majorité des voix lors de l’élection effectuée le 21 juillet, vient e prendre officiellement ses fonctions à l’issue de la cérémonie de passation entre lui et le président sortant, Me Heriniaina Ravelo Andriatsima, hier, à l’hôtel le Louvre à Antaninarenina. A l’issue de ce scrutin, Me Alain Rakotonirina, ancien membre de bureau CNHJCPM, a été élu Vice-président ou Syndic. Mis à part sa mission de coordination des métiers des Huissiers et de gestion des problèmes en interne et externe des huissiers, le Syndic assurera également l’intérim du président en cas d’absence de ce dernier.
Difficultés…
D’après le nouveau président, « Ce ne sont pas uniquement les Huissiers qui sortent perdants face à la prolifération des rabatteurs, étant donné qu’ils voient leurs recettes diminuer. Les justiciables qui font recours ç leur service en font également les frais dans la mesure où la non-exécution d’un acte h=judiciaire peut constituer un motif de cassation, vu l’incompétence de ces rabatteurs », a-t-il souligné. Parallèlement à cette lutte, le nouveau président et son équipe ont également manifesté leur désaccord face à l’ingérence des autorités administratives ou certaines élus, principalement durant l exécution d’une décision de justice ;
Selon les précisions de Me Mahefalahy Rasamimaka, « Personne, excepté le procureur de la République ou le procureur général, ne peut suspendre l’exécution d’une décision de justice. Mais souvent, ce n’est pas le cas dans le pays ». Autant de facteurs qui rendent difficile le métier d’huissier. « Il est des cas où un huissier est placé en garde à vue, après avoir procédé à l’exécution d’une décision judiciaire, alors que ce ne devra pas être le cas », a déploré le numéro un de la CNHJCPM, qui a fait savoir que, « Seul le Parquet général est habilité à recevoir des plaintes contre les huissiers ».
Fahranarison