La ministre de la Justice de la transition, Christine Razanamahasoa a ri au nez à l’endroit d’une question ayant trait à la forte suspicion de corruption aux concours d’entrée de l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENGM). Lors de la rencontre avec la presse nationale et internationale, organisée par le ministère de la Justice ce vendredi 21 janvier 2011, à la salle de bibliothèque du ministère à Faravohitra, un des journalistes présents dans la salle n’a pas manqué de soulever la suspicion de fraude dans le concours de recrutement d’élève magistrat.
La ministre de la Justice affirme avoir lu les articles parus dans www.madagascar-tribune.com, puis elle a pris un petit moment pour rire, avant de donner une réponse mathématique au problème. « Il y a 9 000 candidats au concours. Il n’y a que 30 places (pour la filière judiciaire seulement). Les 8 700 (8 770 pour être précis) candidats recalés doivent tous affirmer avoir les connaissances requises et se montrer ainsi insatisfaits ». C’est ce qu’a répondu le ministre Christine Razanamahasoa. Cette dernière a utilisé dans sa réponse, un proverbe malgache : « kanakana mandro ka samy manao izay saim-patany » (traduction libre : quand les canards se baignent, chacun des palmipèdes fait ce qu’il veut).
Pour ce qui est de l’article paru dans madagascar-tribune.com en date du 17 janvier 2011, « les sujets qui y sont dévoilés sont des sujets du concours de l’année dernière », affirme Christine Razanamahasoa. Donc ce seraient les sujets de 2009, lors du premier concours de recrutement d’élève magistrat, organisé sous le régime de Andry Rajoelina. En d’autres termes, Christine Razanamahasoa considère les preuves rapportées contre l’organisation du concours comme fausses. C’est ainsi qu’elle a demandé que « si une personne a une preuve, qu’elle se lève et témoigne ». Bref, madame le ministre ne considère comme preuve palpable, que le témoignage des personnes qui ont participé à la corruption. « Je ne perds pas mon temps à discuter sur ce point » a-t-elle conclu dans sa réponse. Une conclusion émise sous un air tendu.
NDLR : Nous prévoyons de revenir sur ce sujet au courant de la semaine prochaine.