Ce n’est plus un pouvoir omnipotent agissant comme bon lui semble qui a reçu un camouflet hier de la part du conseil d’Etat. L’annulation du décret présidentiel portant limogeage du PGCS par cette juridiction, met un frein à tous les abus qu’il est tenté de faire. Cette dernière a examiné la requête de l’ancien procureur et a jugé selon le droit et lui seul. Justice a donc été rendue, et l’Etat de droit a donc été respecté.
Un jugement du conseil d’Etat qui fera date
Ce jugement du conseil d’Etat met un frein aux abus de pouvoir dont le régime est coutumier. C’est une véritable levée de bouclier de tous les membres de la magistrature qui a accueilli l’annonce du limogeage du PGCS et l’on attendait avec intérêt le jugement du conseil d’Etat après la requête déposée contestant la décision. Cette fois-ci, les juges n’ont subi aucune pression et ont respecté l’éthique de leur profession. L’Etat, dans ce cas d’espèce, a été condamné de manière tout à fait normale, et cela redonne un certain espoir à tous ceux qui subissent sans pouvoir s’y opposer le bon vouloir des puissants pour peu qu’ils soient proches du régime. Cette fois ci, il est vrai que le régime avait imposé son diktat sans penser qu’il pouvait être contesté. Il pensait que la décision serait acceptée sans contestation de l’intéressé. Toute la profession s’est sentie bafouée et a fait bloc autour de ce collègue. L’indignation a été générale, et un mouvement de solidarité s’est créé autour de ce dernier. L’opinion a suivi avec intérêt l’évolution de la situation et attendait la suite donnée à cette requête de l’ancien procureur auprès du conseil d’Etat. Aujourd’hui, ce jugement devrait avoir un impact certain sur l’institution judiciaire. La justice a ainsi redoré son image. Certes, c’est un membre important de la magistrature qui a eu gain de cause, mais ce que l’on retiendra, c’est qu’une décision prise sans tenir compte des règles du droit a été annulée. On espère maintenant que d’autres affaires seront jugées avec la même éthique, et que les abus de pouvoir ne seront plus tolérés.
Patrice RABE