Le métier des huissiers de justice se complique. Ils signalent le grand manque d’effectif, la difficulté de leur mission à cause des interventions de certains hauts responsables de l’Etat, la prolifération des rabatteurs, mais aussi le mécontentement de certaines personnes dans l’exécution de justice. « Il arrive qu’on nous enferme dans un violon, après qu’une personnes porte plainte contre nous. Cela ne doit jamais se produire, il n’y a que le parquet général qui peut recevoir les plaintes qui concernent les huissiers », précise maître Mahefalahy Rasamimaka. C’était à l’hôtel du Louvre à Antaniarenina, hier, dans le cadre de la passation de service entre le président sortant de la Chambre nationale des huissiers de justice et commissaires-priseurs de Madagascar (CNHJCPM), maître Heriniaina Ravelo Andriatsima, et le nouvel entrant, maître Mahefalahy Rasamimaka. Maître Alain Rakotonirina, vice-président assurera la fonction du président en cas d’absence.
Les huissiers de justice veulent renforcer la lutte contre les rabatteurs. « Ils mettent en péril notre activité. Nous ne sommes pas leurs seules victimes, mas les clients également. Il se peut que ces rabatteurs ne soient même pas compétents », poursuit ce nouveau président de la CNHJCPM.
Il n’y a que cent trente-quatre huissiers de justice dans tout Madagascar. Certains districts n’en possèdent pas encore et ce sont des huissiers provisoires qui assurent leurs tâches. Dans certaines localités, les huissiers étendent leur zone d’intervention, alors que la loi l’interdit. Ce métier intéresse peu. Dernièrement, il y avait un concours pour le recrutement de cent huissiers de justice. Le concours n’a intéressé que quatre-vingt-dix candidats. Cinquante d’entre eux ont été admis.
Miangaly Ralitera