Dans l’organisation des paris hippiques dans la Grande Ile, PMU Madagascar est dans la totale illégalité. C’est ce qui ressort de la conférence de presse donnée par Rakotoarisoa Michelson hier en fin de matinée au Cercle Franco Malgache à Anosy.
En effet, dans les explications de Rakotoarisoa Michelson, le président en exercice de l’Autorité Hippique pour les Courses et l’Elevage des Chevaux à Madagascar (A.H.C.E.L), depuis le 25 septembre 2017, à l’unanimité des membres du comité, l’association a décidé de suspendre le contrat entre l’A.H.C.E.L et PMU Madagascar. Ceci, pour le divorce consommé entre PMU Madagascar et l’A.H.C.E.L qui est le délégué de l’Etat pour les courses hippiques à Madagascar.
De plus, du côté de la France qui est la maison mère de PMU, la PMU France a suspendu le contrat avec PMU Madagascar depuis le 2 janvier dernier avec interdiction d’opérer la prise de paris sur les courses françaises.
De ce fait, PMU Madagascar n’a plus le droit d’organiser des paris hippiques sur les courses qui se déroulent en France. Mais cette société de paris hippiques gérée par Yannis Montalban a passé outre toutes ces décisions. Du coup PMU Madagascar est considéré comme un clandestin.
PMU Madagascar n’a jamais respecté son contrat
Pour la petite histoire, notons d’abord, l’origine du divorce entre l’A.H.C.E.L et PMU Madagascar. Cette dernière n’a jamais respecté son contrat avec l’A.H.C.E.L consistant en 5 % des royalties sur les enjeux et les 20 % des actions à rétrocéder.
Pour éviter ce contrat, selon la révélation de Rakotoarisoa Michelson hier au Cercle Franco Malgache à Anosy, PMU Madagascar a trouvé on ne sait pas par quelle magie, une parade par le biais d’un arrêté ministériel donnant autorisation à PMU Madagascar d’opérer sur le territoire malgache avec le paiement de 3 % de royalties à l’A.H.C.E.L.
Ensuite, le mois d’avril 2016, PMU France propose la masse commune internationale à PMU Madagascar. Mais cette dernière a refusé catégoriquement ladite proposition.
Sept mois plus tard, le mois de novembre 2017, l’A.H.C.E.L a contacté PMU France et s’est déplacé à Paris pour comprendre le nouveau produit « masse commune » et acquérir des informations avant de délivrer une autorisation à PMU Bet.
Depuis, la direction générale de PMU Madagascar a signifié Rakotoarisoa Michelson d’exiger des royalties auprès de PMU Bet, désormais, titulaire de la licence sur les prises de paris hippiques. Ce fut le début du chantage, des menaces, et des dénigrements de l’A.H.C.E.L de la part de PMU Madagascar.
Il est à signaler que malgré les nombreuses tentatives des dirigeants de l’A.H.C.E.L de régler à l’amiable les différends qui opposent les deux entités, PMU Madagascar se cantonne sur sa position et continue ses actions. C’est dire la mauvaise foi qui anime cette société de paris hippiques devenu clandestin dans le pays et dirigée par Yannis Montalban.
PMU Madagascar mauvais joueur
Face au franc succès de l’association entre l’A.H.C.E.L et PMU Bet, PMU Madagascar considéré comme mauvais joueur a porté plainte contre l’A.H.C.E.L au tribunal de première instance d’Anosy. PMU Madagascar prétextant détenir l’exclusivité des paris hippiques dans le pays accuse l’A.H.C.E.L de donner illégalement la licence d’exploitation des paris hippiques à PMU Bet et demande un dommage et intérêt de cinq cent millions de nos francs (500 millions fmg), l’équivalent de 100 millions d’ariary.
Concernant cette soi-disante exclusivité, notons qu’après consultation auprès du ministère des Commerces et au vu de la loi 2005, l’A.H.C.E.L a trouvé que la prise de paris sur les courses de chevaux est soumise à la libre concurrence donc, il n’y a plus d’exclusivité.
Transparence dans la gestion des gains
Selon la déclaration de Rakotoarisoa Michelson hier au Cercle Franco Malgache à Anosy, avec PMU Bet, il y a beaucoup de transparence dans la gestion des gains. Une chose reconnue par de nombreux parieurs. Ces derniers, tombés sous le charme de cette transparence ont ajouté de nombreux avantages en jouant au PMU Bet comme, le temps de vérification des gains plus rapide dans chaque point de vente de PMU Bet grâce à un scanner mobile qui lit le code barre inscrit sur chaque ticket.
PMU Bet et PMU Madagascar rassemblent les paris et misent sur les mêmes courses quotidiennes de chevaux en France mais la perspective de gains diffère. Les gains sont nettement plus élevés avec PMU Bet qu’avec PMU Madagascar.
Tous les regards vers la police nationale
Eu égard à tout cela, force est de conclure que dans l’organisation des paris hippiques sur toute l’étendue du territoire national donc, PMU Madagascar opère dans l’illégalité. Et l’A.H.C.E.L qui a obtenu le soutien du Président de PMU France le 30 juin 2017 a déjà notifié et envoyé une lettre au ministère de l’intérieur, tutelle administrative de la police des Jeux ainsi qu’à la Primature. En retour, ces deux départements ont répondu à l’A.H.C.E.L « avoir pris acte » de la notification. Ainsi, à la question d’un journaliste de savoir qui est l’autorité compétente pour fermer et sceller les portes de PMU Madagascar dans cette illégalité qui ne dit pas son nom, le président de l’A.H.C.E.L, Rakotoarisoa Michelson a répondu que c’est donc la Police nationale, tutelle de la Police des Jeux. Du coup, pour les nombreux parieurs, contre les concurrences déloyales, tous les regards se tournent vers la Police nationale.
F.A.R