Sans aucune semaine où l’on n’entend pas une seule bourde du ministre de la Justice. Mais ce qui s’est passé cette semaine a atteint son niveau le plus élevé. Comme par hasard, vendredi dernier, les copies du dernier concours de l’Ecole nationale de la magistrature et des greffes (ENMG) sont parties en fumée. Stupéfaction pour les journalistes qui ont couvert l’événement devant les feuilles de copie calcinées. Un incendie et un incident grave, qui tombent mal pour la ministre Elise Rasolo. En Février, le ministère de la Justice, sous la pression du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), a déclaré l’annulation du concours pour les candidats de cette année après suspicion de corruption. Cette suspicion était la raison de limogeage du directeur administratif de l’école. Ces feuilles d’examen étaient les preuves dans l’enquête de corruption diligentée par le Bianco. Une situation qualifiée par le syndicat des magistrats comme étant une « destruction des preuves et des pièces à conviction ». Comme le dit l’adage, « le malheur n’entre jamais que par la porte qu’on lui a ouverte ! ». Et oui, il ne manquait plus que cette décision abrogeant le Procureur général auprès de la Cour suprême (PGCS). Mardi dernier, la Cour a rendu son verdict et donne faveur à Ranary Robertson, l’actuel PGCS. Ainsi, le Conseil d’Etat a annulé le décret pris en Conseil des ministres, abrogeant sans l’aval du Conseil suprême de la magistrature (CSM) l’actuel PCGS.