Des bureaux de doléances mis en place au sein de chaque ministère. Cela pourrait être le cas dans les jours à venir. Selon des sources concordantes en effet, afin de pallier le retard du pays en matière de lutte contre la corruption, l’Exécutif entend mettre le paquet pour que chaque administration soit «clean».
Le Chef de l’Etat avait initié cette lutte en mettant en place un Bureau des doléances auprès de la présidence de la République lors du conseil des ministres du 13 février dernier. Le bureau en question reçoit des plaintes liées à la mission de l’administration publique et mène par la suite des investigations préliminaires aux cas rapportés, notamment la gestion douteuse, l’inefficacité, une corruption ou un abus commis par des agents du service public.
Dans une note d’information relative à la lutte anticorruption, la présidence avait souligné que ce phénomène «accentue les inégalités et injustices sociales et entrave de manière significative la croissance et le développement économiques de notre pays».
Et en dépit de la mise en place des dispositifs juridiques et institutionnels, les indicateurs en matière de corruption révèlent que Madagascar reste largement en dessous de la moyenne au niveau du continent africain, en faisant référence au rapport rendu par Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM) pour l’année 2018 qui place la Grande île au 152e rang sur 180 pays.
«Il est crucial d’inverser la tendance et de prendre les dispositions nécessaires pour atteindre l’objectif d’un score de 50/100 à l’horizon 2024», a fait savoir la Présidence en enjoignant le gouvernement à renforcer cette lutte.
«Au regard de l’ampleur, de l’étendue et de l’enracinement de ce fléau dans notre société et notamment dans l’Administration, il est important d’instaurer une politique de «zéro tolérance» et d’exemplarité de la sanction en la matière. Comme dans tout Etat de Droit, cette politique s’applique à tous sans exception», avait indiqué le Chef de l’Etat.
J.P